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Actualités - REPORTAGE

Sfeir : la visite du pape va renforcer toutes les églises du Liban

Porto Allegre — de Habib CHLOUK
«La visite du pape Jean-Paul II au Liban en mai va renforcer l’Eglise maronite et toutes les Eglises chrétiennes». C’est avec confiance que le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a dit hier cette petite phrase glissée dans l’homélie prononcée devant des centaines de personnes dans la ville de Porto Allegre (Brésil).
Venant de Rio de Janeiro, le prélat a eu droit à un accueil digne d’un chef d’Etat à Porto Allegre, sixième étape de son périple brésilien. Dans cette ville au relief plat par opposition au paysage montagneux de Rio, Mgr Sfeir a pu mesurer l’étendue du rôle et l’importance du poids de la communauté brésilienne d’origine libanaise.
A sa descente d’avion, le patriarche a été accueilli par le consul honoraire du Liban, M. Ricardo Melkon (originaire d’Amioun-Koura), l’archevêque de la ville, Mgr Altamiro Hossato, l’évêque brésilien d’origine libanaise, Mgr Antoine Chawiche (Zahlé), le père catholique Urbano Zilles qui s’occupe de la paroisse maronite et le président du «Club libanais», M. Gabriel Fadel (Tripoli), ainsi que par un grand nombre de représentants de la communauté libanaise ou de Brésiliens d’origine libanaise.
En convoi officiel, précédé de quatre motards de la police, Mgr Sfeir s’est directement dirigé vers l’évêché de Porto Allegre.
Le gouverneur de l’Etat de Rio Grande del Sol, M. Antonio Karam Brito, a retardé son rendez-vous avec le chef de l’Etat brésilien, M. Fernando Henrique Cardoso, pour pouvoir rencontrer le prélat pendant une demi-heure avant de prendre l’hélicoptère pour Sao Paulo.
«Nous sommes heureux d’apprendre que vous n’êtes pas étranger au Liban», a déclaré Mgr Sfeir au gouverneur dont la mère est originaire de Zghorta. «Je suis fier des Libanais et des sacrifices qu’ils ont consentis pour le développement du Brésil», a, pour sa part, répondu M. Brito.

Des Libanais partout

Le gouverneur a notamment rendu hommage à l’ancien chef de l’Etat brésilien, d’origine libanaise, M. José Octavio Germanos, qui était présent, et a énuméré les personnalités célèbres aux racines libanaises qui ont occupé des postes importants au sein de l’Etat. Il a ainsi parlé de son prédécesseur, Padro Simon, et de l’ancien président du Parlement du Rio Grande, M. John Dib.
Le patriarche Sfeir a invité M. Brito à visiter le Liban et le gouverneur a affirmé qu’il espérait réaliser «ce rêve avant de mourir». Le gouverneur a alors raconté qu’ayant perdu son père très jeune, il avait été élevé par son grand-père maternel qui lui parlait beaucoup du Liban. «Je suis désolé de ne pas parler l’arabe mais j’espère que j’apprendrais cette belle langue et que je visiterais le Liban avant ma mort», a-t-il dit.
Mgr Sfeir a ensuite célébré une messe en l’église Notre-Dame du Liban en présence de plusieurs centaines de fidèles. Dans son homélie, le prélat a retracé l’histoire de l’Eglise maronite «qui a porté les souffrances du Christ à travers les exactions et l’oppression qui ont marqué son histoire lointaine et récente».
«L’Eglise maronite a su préserver, à travers les générations, la parole du Christ dans cet Orient à majorité musulmane», a encore dit Mgr Sfeir.


La place
St-Maron

Aujourd’hui, le patriarche doit inaugurer la place Saint-Maron à Porto Allegre avant de déjeuner à la table des représentants de la communauté libanaise de la ville. Il doit ensuite reprendre l’avion pour Sao Paulo avant de rentrer à Beyrouth.
A Rio de Janeiro, avant son départ pour Porto Allegre, Mgr Sfeir avait célébré en l’église Notre-Dame du Liban une messe qui s’est transformée en véritable «meeting populaire». Après l’office religieux qui s’est déroulé en présence du consul du Liban, M. Moustapha Hamdane, le prélat a été assailli de toutes parts par les fidèles. Sans relâche, il répondait aux questions qui fusaient de toutes parts. Grands et petits voulaient des nouvelles de leur pays ou de la patrie de leurs ancêtres.
Porto Allegre — de Habib CHLOUK«La visite du pape Jean-Paul II au Liban en mai va renforcer l’Eglise maronite et toutes les Eglises chrétiennes». C’est avec confiance que le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a dit hier cette petite phrase glissée dans l’homélie prononcée devant des centaines de personnes dans la ville de Porto Allegre (Brésil).Venant de...