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Actualités - CHRONOLOGIE

Sommet impromptu libano-syrien aujourd'hui Le cabinet s'en remet l'abitrage du conseil d'état pour les nominations de doyens à l'UL (photo)


Le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, se rend aujourd’hui à Damas, pour y rencontrer son homologue syrien, le président Hafez el-Assad, a-t-on appris hier de source politique bien informée. Les entretiens du chef de l’Etat à Damas seront axés, d’une part, sur les graves développements régionaux, d’autre part sur des problèmes internes, au premier rang desquels vient la bouderie de M. Nabih Berry, qui se prolonge.
On sait qu’au nom de la séparation, d’ailleurs saine, des pouvoirs, M. Berry a annoncé voici plusieurs semaines que les concertations au sein de la «troïka» du pouvoir (MM. Hraoui, Berry et Hariri) étaient désormais de l’histoire ancienne, et qu’il ne permettra plus que cette instance paraconstitutionnelle, qui a court-circuité durant plusieurs années le Conseil des ministres et l’Assemblée nationale réunis, continue de vivre. Depuis, toutefois, M. Berry n’a plus adressé une seule fois la parole au président Hraoui, ternissant ainsi une décision bienvenue, par un comportement qui, à mesure qu’il se prolonge, devient de plus en plus incompréhensible.
Le sommet libano-syrien intervient au lendemain d’un Conseil des ministres au cours duquel deux décisions importantes ont été prises: le recours à l’arbitrage du Conseil d’Etat, pour trancher la question de la nomination de trois nouveaux doyens à l’Université libanaise, et l’approbation d’un nouveau programme scolaire entièrement révisé, que le Centre pédagogique a mis plusieurs années à mettre au point.
Le Conseil des ministres a donc décidé de s’en remettre à l’arbitrage du Conseil d’Etat pour les récentes nominations de doyens à l’Université libanaise, a rapporté le ministre de l’Information, M. Bassem Sabeh, rendant compte des travaux du Conseil, qui s’est tenu hier à Baabda sous la présidence du chef de l’Etat. Ainsi, ce qui était une question de fond, ou plutôt une remise en question du clientélisme politique qui entache ces nominations, sera réduit à une question de pure forme. Encore que le Conseil d’Etat aura latitude d’apprécier si la nomination des trois doyens, à laquelle le conseil de l’Université libanaise n’a pas été associé, comme le prévoient les statuts, est régulière ou non. Ainsi, par le biais d’un arrêt sur la forme, cette instance trouvera une issue à une question plus fondamentale, celle d’un clientélisme qui entache non pas seulement ces nominations-ci, mais tout ce qui se décide ou presque, en ce moment.
Par ailleurs, le Conseil des ministres a pris les décisions suivantes:
— Adoption par décret du projet de programmes scolaires élaboré par le Centre pédagogique pour la recherche et le développement (VOIR AUSSI PAGE 4). Notons que le projet adopté comprend tous les programmes de la période scolaire, à l’exception du programme d’histoire. Un Conseil des ministres spécial sera consacré à cette question particulièrement délicate qui touche à l’identité nationale.
— Approbation d’un projet de loi autorisant l’importation des voitures à moteur diesel. Un décret du ministre de l’Intérieur précisera les conditions d’utilisation de ces véhicules, et notamment la densité de la fumée qui se dégagera de leurs pots d’échappement.
Toute infraction en la matière sera punie d’une amende de 200.000 L.L. et ce montant sera doublé, en cas de récidive.
— Examen d’un projet de loi autorisant l’organisation d’un concours spécial pour le pourvoi à des postes à la direction générale des Finances. En définitive, le projet a été abandonné et remplacé par un second projet qui prévoit l’organisation de concours pour le pourvoi à tous les postes vacants au sein de l’Administration.
— Retrait d’un projet de décret prévoyant l’organisation d’un examen de rattrapage pour les candidats au colloquium ayant échoué à l’oral de la seconde session de l’année 1996.
— Report d’un projet de décret prévoyant l’amendement d’une partie des plans détaillés dans les régions de Chyah, Hadeth et Haret Hreik (caza de Baabda), en attendant que les plans relatifs à ces amendements soient prêts.
— Approbation d’un crédit de 1 milliard de L.L. pour l’achat et la construction d’un poste pour la Sûreté générale à Masnaa (frontière libano-syrienne).
— Désignation des membres du haut comité d’organisation des Jeux panarabes que le Liban accueille cette année.
— Approbation des mesures administratives et de sécurité décidées par le ministre de l’Intérieur pour le bon déroulement des élections municipales. Sur le plan de la sécurité, le recours conjugué aux FSI et à l’armée. Sur le plan administratif, des sanctions allant jusqu’aux poursuites judiciaires sont prévues contre les fonctionnaires convoqués dans les bureaux de vote qui ne se présenteraient pas à leurs postes.
Par ailleurs, le Conseil des ministres a écouté des rapports du ministre du Tourisme sur des réunions qui viennent de se tenir en Allemagne et au Yémen. Il apparaît aussi, selon les plus fréquentes statistiques de l’Organisation mondiale du tourisme, que le Liban a enregistré, en 1996, l’entrée de 420.000 touristes, et des revenus correspondants de 715 millions de dollars, soit 5 millions de dollars de plus qu’en 1995. C’est au Liban que la dépense moyenne par touriste a enregistré le taux le plus élevé, assurent également ces statistiques.

Le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, se rend aujourd’hui à Damas, pour y rencontrer son homologue syrien, le président Hafez el-Assad, a-t-on appris hier de source politique bien informée. Les entretiens du chef de l’Etat à Damas seront axés, d’une part, sur les graves développements régionaux, d’autre part sur des problèmes internes, au premier rang desquels vient la...