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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël met Arafat en demeure de lutter contre le terrorisme Mais les palestiniens rejettent les conditions de Netanyahu qui constituent une violation de l'accord d'autonomie (photos)

Israël a renforcé son dispositif de sécurité après l’attentat meurtrier de Tel Aviv et, sans toutefois aller jusqu’à suspendre les pourparlers politiques avec l’OLP, a mis l’Autorité palestinienne en demeure de lutter contre le terrorisme.
«Je ne suspends pas les entretiens, car nos représentants rencontrent les leurs, mais le premier point à l’ordre du jour sera le respect par les Palestiniens de leur obligation de combattre le terrorisme. Ils doivent commencer à s’y conformer, sinon nous ne pourrons pas bouger», a déclaré le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la chaîne américaine CNN.
Il répondait ainsi à l’un des journalistes qui lui demandait s’il comptait suspendre les pourparlers politiques avec l’OLP, comme son collaborateur David Bar-Illan en avait évoqué l’éventualité au cours de la journée.
Benjamin Netanyahu tenait ces propos après une réunion de plusieurs heures avec les principaux ministres de son gouvernement, consacrée aux réactions à adopter après l’attentat revendiqué par le mouvement Hamas.
Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, le gouvernement israélien a affirmé «attendre de l’Autorité palestinienne qu’elle honore ses engagements à lutter contre la terreur et la violence, mesure nécessaire à la poursuite du processus politique».
Le gouvernement israélien a demandé que l’Autorité palestinienne intensifie la coopération en matière de sécurité, empêche les incitations aux actions contre Israël, combatte les organisations de guérilla, y compris leurs infrastructures, arrête, juge et punisse «les terroristes», donne suite aux demandes israéliennes d’extradition et confisque les armes illégales.
Mais le conseiller du président palestinien Nabil Abou Roudeina a catégoriquement repoussé les six conditions israéliennes.
«Nous rejetons catégoriquement ces conditions, qui constituent une violation des accords intérimaires d’autonomie», a-t-il affirmé depuis Islamabad.
«Je m’étonne des nouvelles conditions posées par le gouvernement israélien pour la reprise des pourparlers de paix car c’est ce gouvernement qui, par sa politique de colonisation, menace le processus de paix en violant des accords déjà conclus», a encore dit M. Abou Roudeina.

Forte tension

Illustration de la forte tension dans la région, des policiers israéliens ont tiré dimanche matin sur deux Palestiniens qui tentaient de s’enfuir à un barrage routier entre Jérusalem et Bethléem. Selon des témoins, les deux hommes ont été blessés.
A Hébron, en Cisjordanie, les forces israéliennes ont fait usage de gaz lacrymogènes pour la troisième journée consécutive pour disperser des manifestants qui leur jetaient des cocktails Molotov. Trois Palestiniens intoxiqués ont dû recevoir des soins.
Le mouvement de la résistance islamique Hamas, qui a revendiqué l’attentat de vendredi contre un café de Tel-Aviv, où trois Israéliennes ont été tuées, a menacé de poser d’autres bombes jusqu’à ce que l’Etat hébreu renonce à construire le nouveau quartier juif près de Jérusalem-Est.
Le procureur général palestinien, Khaled al-Kidra, a fait savoir qu’un mandat d’arrêt avait été lancé contre un des chefs du Hamas, Ibrahim al Makadmeh. Makadmeh, libéré la semaine dernière par Yasser Arafat, s’était publiquement réjoui vendredi de l’attentat de Tel-Aviv.

L’hypothèse d’une
interruption

Avant l’intervention de Benjamin Netanyahu, son directeur de la communication David Bar-Illan avait évoqué l’hypothèse d’une interruption des entretiens de paix.
«Il se pourrait qu’une suspension des négociations politiques soit décidée pour se concentrer sur les seuls problèmes de sécurité et ce, jusqu’à ce que les Palestiniens coopèrent avec nous», avait-il dit.
«Je ne pense pas qu’on puisse poursuivre sur une voie politique tant qu’ils (les Palestiniens) ne démontreront pas leur sérieux dans la lutte contre le terrorisme. Les questions d’ordre politique seront laissées de côté», avait-il ajouté.

Les services de sécurité israéliens et palestiniens, partenaires dans les accords d’autonomie lancés en 1993, restent en contact et le ministre israélien de la Sécurité publique, Avigdor Kahalani, a rencontré le chef de la Sécurité préventive palestinienne en Cisjordanie, Jibril Rajoub.

Mais le chef des services de renseignement militaire israéliens, le général Moshé Yaalon, a déclaré que l’Autorité palestinienne conditionnait sa coopération dans la lutte antiterroriste, à un changement de la politique israélienne.
«Aujourd’hui et depuis plusieurs jours, les services de sécurité des Palestiniens n’ont pas coopéré avec les services de la sûreté générale — le Shin Bet — et en pratique, ils ont mis comme condition un changement de la situation politique», a-t-il dit au cours d’une conférence de presse, affirmant craindre de nouveaux attentats.
Israël a renforcé son dispositif de sécurité après l’attentat meurtrier de Tel Aviv et, sans toutefois aller jusqu’à suspendre les pourparlers politiques avec l’OLP, a mis l’Autorité palestinienne en demeure de lutter contre le terrorisme.«Je ne suspends pas les entretiens, car nos représentants rencontrent les leurs, mais le premier point à l’ordre du jour sera le...