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Actualités - CHRONOLOGIE

Nomination des doyens : les professeurs de l'UL tirent à boulets rouges sur le gouvernement

La Ligue des professeurs à plein temps de l’Université libanaise a tiré à boulets rouges sur le gouvernement qu’elle a accusé de vouloir «détruire et corrompre» l’U.L.
Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion tenue hier, le comité exécutif de la Ligue a affirmé que, «sous prétexte de combler les lacunes, les responsables ne font que les consacrer». Le communiqué de la Ligue déplore dans ce cadre que les critères adoptés dans le choix des doyens soient «confessionnels, sectaires et politiques». Selon les professeurs de l’U.L., les responsables ont «fait fi des conditions académiques stipulées par les règlements de l’université pour ne tenir compte que de la volonté des parties influentes au sein du pouvoir».
Le comité exécutif de la Ligue a en outre indiqué que les Assemblées générales des professeurs de l’U.L. lui ont recommandé «d’entreprendre toutes les démarches nécessaires en vue d’obtenir gain de cause, en recourant éventuellement à la grève générale».
Interrogé au sujet des nominations aux postes de doyens faites mercredi par le Conseil des ministres, le président de la Ligue, M. Issam Khalifé, a précisé, de son côté, que le gouvernement avait enfreint la loi du moment que les trois doyens désignés n’ont pas été proposés par le Conseil de l’université. «Qui plus est, a-t-il ajouté, ils ont nommé M. Assaad Naderi, professeur assistant de lettres arabes, doyen de la faculté d’information». Ainsi, selon M. Khalifé, non seulement le Conseil des ministres n’a pas tenu compte des propositions du conseil de l’université concernant les désignations, il a désigné en plus des personnes incompétentes en la matière.
Prié enfin de commenter la création de la faculté de tourisme, M. Khalifé a rappelé, là encore, que, conformément aux règlements de l’U.L., c’est le conseil de l’université qui décide de la fondation de nouvelles facultés. Or, celui-ci n’en a même pas été informé. Et de relever la contradiction entre l’intention affichée par le pouvoir exécutif de réduire les dépenses au maximum et les frais qu’entraînera la création de cette nouvelle faculté.
`De son côté, le député Mohammed Abdel Hamid Beydoun a lancé un appel au président de la République, M. Elias Hraoui, l’exhortant à renvoyer le décret de nomination des doyens au gouvernement pour être révisé. Déplorant que le Conseil des ministres n’ait guère tenu compte des règlements de l’université, M. Beydoun a estimé que le chef de l’Etat répondra positivement à sa demande. «Dans le cas contraire, nous aurons recours aux moyens légaux de protestation (...) en vue de préserver l’indépendance de l’université», a-t-il dit.

Revendication
arménienne

Notons enfin qu’au terme d’une réunion consacrée à un tour d’horizon de la situation politique, économique et sociale dans le pays, le bloc des députés arméniens a revendiqué hier le droit de la communauté à un décanat au sein de l’U.L.
La Ligue des professeurs à plein temps de l’Université libanaise a tiré à boulets rouges sur le gouvernement qu’elle a accusé de vouloir «détruire et corrompre» l’U.L.Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion tenue hier, le comité exécutif de la Ligue a affirmé que, «sous prétexte de combler les lacunes, les responsables ne font que les consacrer»....