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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël se mobilise en prévision d'un vendredi chaud

La tension est encore montée d’un cran hier en Cisjordanie et les observateurs évoquent de plus en plus la possibilité d’un embrasement général qui opposerait Palestiniens et Israéliens. Tout au long de la journée de jeudi, des heurts se sont produits en plusieurs points, alors que se multiplient des mises en garde très sévères, émanant des dirigeants israéliens. Le ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï a appelé les forces de l’ordre à la vigilance, dans la perspective d’affrontements possibles aujourd’hui, à l’issue de la prière du vendredi.
L’armée israélienne a décidé de maintenir un état d’alerte renforcé, ainsi que la police chargée de prévenir des attentats.
Les incidents qui se sont produits hier sont les plus sérieux depuis la mise en chantier, mardi, du nouveau quartier juif de Jebel Abou-Ghneim (Har Homa). Etant, donné la colère de la population palestinienne, ils risquent de ne pas être les derniers.
Jeudi, l’incident le plus important s’est produit à Bethléem, où des étudiants de l’université de la ville ont harcelé à coups de pierres des militaires israéliens pendant quatre heures.
A Beit Omar, une autre localité du sud de la Cisjordanie, des jeunes gens ont lancé des pierres en direction de militaires, qui ont fini par imposer le couvre-feu.
Dans les deux cas les militaires ont riposté avec des gaz lacrymogènes et se sont abstenus, en règle générale, de faire usage d’armes à feu.
Toutefois à Bethléem, un manifestant qui s’était approché de trop près a été blessé à la jambe par une balle en caoutchouc tirée par un soldat. Trois étudiants intoxiqués par des émanations de gaz ont reçu des soins médicaux.

Bombes incendiaires
sans effets

Selon des sources militaires israéliennes quatre bouteilles incendiaires ont été lancées contre les soldats. Leur explosion n’a fait ni dommage, ni blessé.
La police palestinienne est intervenue pour empêcher les quelque 150 étudiants protestataires d’atteindre la «tombe de Rachel», un lieu-saint juif qui est resté sous contrôle militaire israélien malgré l’accession de la ville à l’autonomie fin 1995.
Au début, les policiers palestiniens l’ont fait sans trop de zèle. Mais, par la suite, ils sont intervenus en force, refoulant les jeunes gens et faisant écran devant les militaires israéliens.
Dans ce climat tendu, cinq familles juives ont pris possession dans la nuit de mercredi à jeudi d’une maison dans le quartier arabe de Silwan, à Jérusalem-Est annexée.
Cette maison, une grande bâtisse qui peut comprendre cinq appartements a été achetée il y a quelques semaines à son propriétaire palestinien, par l’intermédiaire d’un homme de paille, selon des témoignages concordants.
L’opposition travailliste a saisi le Parlement de cette affaire qu’elle a qualifiée de «provocation» envers la population palestinienne et de «nouveau coup à l’unité de Jérusalem». (Reuter, AFP)
La tension est encore montée d’un cran hier en Cisjordanie et les observateurs évoquent de plus en plus la possibilité d’un embrasement général qui opposerait Palestiniens et Israéliens. Tout au long de la journée de jeudi, des heurts se sont produits en plusieurs points, alors que se multiplient des mises en garde très sévères, émanant des dirigeants israéliens. Le...