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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Conférence de Rafic Chelala sur la liberté de la presse

«Depuis la fin de la guerre au Liban nombre de mes collègues n’ont plus la même vision qu’ils avaient de leur rôle. Actuellement ils évitent d’aller au fond de certains problèmes et certains évitent même de les mentionner, non pas par peur de représailles mais par une volonté délibérée d’éviter, ce qui est communément appelé chez nous, des questions délicates ou épineuses».
C’est en ces termes que s’est adressé M. Rafic Chélala, directeur de l’Agence nationale d’information (ANI, officielle), à son auditoire, lors d’une conférence qu’il a donnée, au «Lycée de Ville» à Adonis, sur la liberté de la presse au Liban.
Après avoir rappelé les textes de loi qui régissent la liberté de la presse au Liban, M. Chélala a expliqué la différence qui existe entre la presse officielle et la presse privée.
«Si la seconde peut parfois se permettre certains détours ou certains sous-entendus, la première ne peut que donner l’ensemble de l’information sans aucune occultation et sans aucun parti pris, car la presse officielle appartient à tous et ses textes peuvent faire l’objet de références en matière de justice», a indiqué M. Chélala.
Le directeur de l’ANI a énuméré par ailleurs les dangers qui guettent la liberté de la presse au Liban.
Il a parlé des risques du «dirigisme», auquelle peut avoir recours une certaine presse pour intimider une quelconque fraction de la société libanaise, pour mieux la neutraliser.
Il a évoqué les risques d’un certain «avertissement» de la presse qui ferait d’elle l’instrument, non d’une cause, mais d’une prise de position.
Il a exprimé son inquiétude face à une presse qui risque d’être atteinte par le «syndrome du désenchantement» qui rend une partie de notre société «amorphe et incapable de la moindre réaction».
Il a souligné enfin les dangers que les nouvelles technologies peuvent faire encourir à la presse, en la transformant d’«un outil de défense des valeurs, en une industrie soumise aux lois du marché».
«Depuis la fin de la guerre au Liban nombre de mes collègues n’ont plus la même vision qu’ils avaient de leur rôle. Actuellement ils évitent d’aller au fond de certains problèmes et certains évitent même de les mentionner, non pas par peur de représailles mais par une volonté délibérée d’éviter, ce qui est communément appelé chez nous, des questions délicates...