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Actualités - ANALYSE

Dans un climat de mobilisation générale Le coup d'envoi de la journée du 14 mars a été donné hier dans l'ensemble du pays (photos)

Le coup d’envoi de «la journée de solidarité avec le Liban-Sud et la Békaa-Ouest» a été donné dès hier, les banderoles et rubans jaunes en étant l’expression la plus manifeste dans l’ensemble du pays. Sur les immenses étendards de même couleur déployés ici et là, le slogan le plus récurrent qu’inscrivent les Libanais de toutes les générations et régions est sans doute celui de «La 425 maintenant». Comme prévu au programme publié par le comité parlementaire pour la commémoration du 14 mars et du 18 avril, nombre d’écoles ont suspendu leurs cours de 8h à 10h pour expliquer aux élèves le sens du 14 mars 1978, date de la première invasion israélienne du Liban-Sud.
L’événement marquant de la journée d’aujourd’hui sera sans aucun doute le meeting oratoire organisé par le comité national de soutien à la zone frontalière occupée, dans la grande salle de l’institut technique islamique, près du rond-point Chatila, à 15h. Prendront notamment la parole à cette occasion: le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Esmat Abdel Méguid, en visite actuellement à Beyrouth pour manifester sa solidarité avec le Liban, le président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, le député Issam Farès, le secrétaire général adjoint du parti Baas en Syrie, M. Abdallah Ahmar, et le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine. Celui-ci a demandé hier à tous les dignitaires mahométans de consacrer leur prêche de ce vendredi à «la condamnation de l’occupation israélienne», à la commémoration du massacre de Cana, tout en insistant sur l’application de la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU stipulant le retrait inconditionnel des troupes israéliennes du Liban.
Les cérémonies d’hier

Dans la capitale, les étudiants de l’Université arabe de Beyrouth ont commémoré l’anniversaire du 14 mars en effectuant un sit-in dans l’enceinte de l’établissement. A cette occasion, les cours ont été suspendus de 12h à 13h et le rassemblement des étudiants a donné lieu à un meeting oratoire au cours duquel un grand nombre de personnes ont pris la parole pour stigmatiser l’occupation israélienne et réclamer l’application immédiate de la résolution 425.
Directement concernées, les régions limitrophes de la bande frontalière occupée se sont également mobilisées, en particulier, les établissements scolaires. C’est ainsi que l’école publique de Hadatha, dans le caza de Bint-Jbeil, a organisé une manifestation à laquelle ont participé un grand nombre d’habitants de la localité. Les manifestants se sont dirigés vers le siège du bataillon irlandais de la Force intérimaire des Nations Unies, où les ont reçus le commandant et les officiers supérieurs de l’unité. Le commandant irlandais a affirmé à cette occasion que la FINUL déployait le maximum d’efforts pour instaurer la paix au Sud et pour appliquer la résolution 425. Il a en outre rendu hommage à la résistance des Sudistes.

Les réactions à la
journée de solidarité

Par ailleurs, une multitude de personnalités spirituelles, parlementaires et syndicales ont pris hier la parole pour dénoncer l’occupation israélienne.




Mobilisation de
la diaspora






Le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, a notamment déclaré dans ce cadre: «Nous devons nous préparer aujourd’hui à libérer notre terre. C’est là le devoir de tout Libanais. Pour cela, nous devons d’abord compter sur Dieu puis sur nous-mêmes, en consolidant le front interne et en collaborant tous ensemble au règlement de nos problèmes intérieurs».
De son côté, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a demandé au président de la République, M. Elias Hraoui, de s’abstenir de prononcer son discours préparé pour la circonstance, si le président de l’Assemblée, M. Nabih Berry, et le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, ne se trouvent pas au même moment à ses côtés. «Il est inadmissible en effet de lancer des appels à l’unité, à la solidarité et à la réconciliation alors que ceux qui doivent donner l’exemple dans ce sens ne s’adressent même pas la parole», a-t-il dit.
Les députés Ali Osseirane, Sélim Diab et Antoine Haddad ont également souligné la nécessité de faire preuve de solidarité à l’occasion de cette journée.

D’autre part, le directeur général du ministère de l’Emigration, M. Haïtham Joumaa, a affirmé que les Libanais à l’étranger ont d’ores et déjà initié un mouvement de mobilisation générale visant à expliquer aux responsables politiques des pays où ils résident, les objectifs de l’occupation israélienne, tout en insistant sur l’application de la résolution 425. Il a précisé dans ce cadre que le ministère avait envoyé à la diaspora libanaise dans le monde entier des publications comprenant le texte de la résolution du Conseil de Sécurité, les noms des villages occupés, des informations sur les détenus libanais dans les prisons israéliennes et ce dans toutes les langues.
Toujours à l’étranger, l’ambassadeur du Liban à Téhéran, M. Mounir Talhouk, a organisé une réception au siège de l’ambassade à l’occasion du 14 mars. Le conseiller du ministre iranien des Affaires étrangères, M. Mahmoud Hachimi Rafsandjani, a affirmé que «sans la résistance, l’occupation du Liban aurait été plus importante». L’ambassadeur de Syrie a déclaré pour sa part que «le crime contemporain le plus abominable est celui qu’Israël a commis à Cana».
Par ailleurs, la Fédération parlementaire arabe a invité tous les députés du monde arabe à dénoncer l’agression israélienne contre le Liban. Quant à la Fédération parlementaire internationale, elle proposera lors de son congrès qui doit se tenir à Séoul le 9 avril prochain, d’«appuyer le Liban dans ses efforts visant à obtenir l’exécution de la résolution 425».
Enfin, après une tournée effectuée au Sud, les présidents de plusieurs mouvements syndicaux ont tenu hier une conférence de presse conjointe pour dénoncer l’occupation israélienne, rendant hommage à la résistance au Sud et dans la Békaa-Ouest, et appelant à la solidarité intérieure. Ont ainsi fait des déclarations dans ce sens: les responsables de la CGTL, des syndicats de la presse, des rédacteurs et des photographes, des ordres des pharmaciens, des médecins et des dentistes.
Le coup d’envoi de «la journée de solidarité avec le Liban-Sud et la Békaa-Ouest» a été donné dès hier, les banderoles et rubans jaunes en étant l’expression la plus manifeste dans l’ensemble du pays. Sur les immenses étendards de même couleur déployés ici et là, le slogan le plus récurrent qu’inscrivent les Libanais de toutes les générations et régions est...