Relancé par une délégation des habitants de Damour, M. Joumblatt a promis hier d’œuvrer pour obtenir l’annulation ou du moins l’amendement de cette décision. Il a souligné devant ses visiteurs qu’il «ne permettra pas qu’une seule famille soit jetée à la rue si un autre logement ne lui a pas été auparavant assuré», affirmant la nécessité de laisser à son département le soin de traiter le dossier des évacuations des déplacés répartis sur l’ensemble du territoire libanais.
Au terme de l’entretien, un porte-parole de la délégation a salué «la position sage et courageuse du ministre qui nous a permis d’espérer une possible annulation de cette décision».
Avant que le Conseil des ministres ne confie à l’Intérieur la mission de mettre en application les jugements portant évacuation des biens-fonds occupés, c’était le ministère des Déplacés qui était en charge de ce dossier. Il le traitait sur base de considérations humanitaires et en fonction des fonds disponibles pour indemniser les déplacés. Les raisons pour lesquelles le gouvernement a décidé de confier le dossier au ministère de l’Intérieur demeurent obscures.
Le député Georges Dib Nehmé (Chouf) s’est dit étonné par la décision du gouvernement de faire évacuer les lieux occupés par des déplacés avant d’accorder à ces derniers des indemnités qui leur permettraient d’acquérir un autre logement. «Si nous soulevons cette question c’est parce qu’elle est en même temps délicate et injuste dans la mesure où elle peut provoquer un nouvel exode et être à l’origine d’une nouvelle crise sociale».
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