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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Au cours d'une conférence à plusieurs voix à Jbeil Moawad lance un appel à la participation des femmes aux conseils municipaux (photo)

Mme Nayla Moawad, député de Zghorta, a lancé un appel à la participation active de la femme libanaise aux prochaines élections municipales, soulignant que les femmes devraient faire leur entrée dans les conseils municipaux appelés à être élus en juin. Mme Moawad a lancé un appel en ce sens au cours d’une conférence à plusieurs voix sur le thème «la femme au travail au Liban». Ont pris la parole au cours de cette causerie, outre Mme Moawad, Mme Alia Berti Zein, avocate à la Cour, et Mme Viviane Touma, psychologue et professeur à l’Institut d’Educateur Spécialisé de l’Université Saint Joseph.
Organisée par l’American Universal College de Jbeil, en collaboration avec la Fondation René Moawad et la Fondation Friedrich-Naumann, la conférence a eu lieu en présence de M. Emile Naufal, député de Jbeil, M. Khalil Nasreddine, caïmacam de Jbeil, cheikh Ghassan Lakkis, imam de Jbeil, et de nombreux notables et habitants de la région.
Evoquant, d’une manière générale, les conditions de la femme au Liban, Mme Moawad a souligné, au début de son intervention, que les failles qui se manifestent au niveau des pratiques démocratiques dans le pays ont «un impact négatif sur le rôle de la femme dans la vie active». «Il ne saurait y avoir de développement, d’essor économique, ni même de paix civile sans participation de la femme», a souligné le député de Zghorta.
Mme Moawad a rappelé dans ce contexte les différentes étapes qui ont marqué la lutte pour la concrétisation des droits de la femme dans plusieurs domaines. Ce n’est qu’en 1953, a-t-elle précisé, que la femme libanaise a obtenu ses droits politiques, c’est-à-dire le droit de voter et d’être élue. En 1959, l’égalité entre l’homme et la femme sur le plan de l’héritage a été reconnue. En 1970, la liberté de déplacement a été reconnue à la femme. Mme Moawad a également évoqué les dates suivantes qui ont marqué la lutte pour les droits de la femme libanaise: 1987, égalité entre l’homme et la femme sur le plan de l’âge de la retraite; 1993, le droit de la femme à exercer une activité commerciale sans le consentement de son époux; 1996, signature par le Liban de la convention sur l’élimination de la discrimination frappant les droits de la femme.
Mme Moawad a rendu hommage dans ce cadre aux efforts déployés ces dernières années par feu Joseph Moghaizel, par l’ancien député Auguste Bakhos et par Mme Laure Moghaizel pour obtenir l’approbation, par l’ancien Parlement, de divers textes de loi octroyant à la femme certains droits élémentaires.
Après avoir rappelé que la Constitution prévoit l’égalité des droits de l’homme et de la femme, le député de Zghorta a déploré le manque de participation de la femme libanaise à la vie politique et publique dans le pays. Mme Moawad a souligné sur ce plan que le Conseil économique et social et la décentralisation administrative «ouvrent la porte à une participation active de la femme à la vie publique». Le député de Zghorta a invité à ce sujet les femmes libanaises à participer massivement aux prochaines élections municipales et à faire leur entrée aux conseils municipaux.

Touma: Travail et
rôle pédagogique

De son côté, Mme Touma a souligné que la femme devrait concilier entre son travail dans la vie active et le rôle pédagogique qu’elle se doit d’assumer afin d’élever ses enfants. Abordant le problème de «la femme au travail» sous l’angle de l’impact psychologique au niveau des relations familiales, Mme Touma a indiqué que «toute vie active, qui pourrait prendre la forme non pas seulement d’un travail rémunéré mais aussi d’une activité sociale bénévole, a nécessairement un impact positif sur l’équilibre et l’épanouissement de la femme, et donc sur ses rapports avec son époux et ses enfants».
Mme Touma a toutefois souligné à ce propos que la femme devrait organiser son emploi de temps de manière à concilier d’une manière rationnelle sa vie active avec ses responsabilités de mère. «La présence de la mère aux côtés de son enfant est vitale durant la première année de la croissance du nouveau-né, a précisé Mme Touma. Les études ont montré que beaucoup de troubles ou de problèmes psychologiques dont souffrent certains adolescents sont dus au fait que durant la première année qui suit la naissance, la mère n’était pas suffisamment présente aux côtés de son enfant. Par conséquent, si la mère n’est pas vraiment contrainte de travailler, elle devrait se consacrer à son enfant, au moins durant la première année. C’est en effet durant cette période que se forme l’image de la mère au niveau du nouveau né».
Après avoir souligné qu’en s’occupant de son enfant «la femme exerce un travail pédagogique et d’éducation non moins important qu’un travail professionnel classique», Mme Touma a précisé dans ce conteste que «si la mère est contrainte de travailler, elle devrait essayer d’exercer son activité professionnelle à temps partiel de manière à suivre de près l’évolution de son enfant». «Au cas où le travail de la mère à plein temps serait incontournable, a-t-elle ajouté, l’épanouissement de l’enfant et son équilibre psychologique nécessitent la présence aux côtés du nouveau-né d’un substitut à la mère. Mais il est impératif, pour des raisons psychologiques, que ce substitut à la mère soit toujours le même. Il est également impératif qu’avant de reprendre son travail, la mère prépare progressivement le nouveau-né à s’habituer à ce substitut».
Pour sa part, Mme Zein a évoqué l’action menée par les organisations féminines au Liban pour promouvoir un rôle actif de la femme au Liban. «Il ne saurait y avoir de société moderne sans un rôle actif de la femme, a déclaré Mme Zein. Mais pour que la femme puisse avoir une vie active et professionnelle, elle devrait connaître ses droits. Des progrès ont été enregistrés à ce propos sur le plan de la législation, mais de nombreuses failles subsistent encore, notamment sur le plan du statut d’état-civil».
Mme Nayla Moawad, député de Zghorta, a lancé un appel à la participation active de la femme libanaise aux prochaines élections municipales, soulignant que les femmes devraient faire leur entrée dans les conseils municipaux appelés à être élus en juin. Mme Moawad a lancé un appel en ce sens au cours d’une conférence à plusieurs voix sur le thème «la femme au travail au...