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Actualités - CHRONOLOGIE

Pour trouver une solution satisfaisante sur Jérusalem Arafat prêt à rencontrer Netanyahu

A la veille de la réunion internationale de Gaza —Etats-Unis, Russie, Japon, Union européenne, Jordanie et Egypte — qui va débattre demain, à la demande de Yasser Arafat, de la colonisation juive à Jérusalem-Est, le chef de l’Autorité palestinienne, contrairement à l’avis du Conseil législatif palestinien qui s’est prononcé hier pour un «gel des négociations» avec l’Etat hébreu, s’est déclaré prêt à rencontrer le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour trouver «une solution satisfaisante» à la crise entre les deux parties.
«M. Arafat est prêt à rencontrer Netanyahu si une telle rencontre vise à trouver une solution aux problèmes créés par les décisions israéliennes et qui serait satisfaisante pour toutes les parties», a ainsi déclaré M. Marouane Kanafani à Bethléem, en Cisjordanie.
Mais «si l’objectif d’une (éventuelle) rencontre est de vouloir insinuer une acceptation palestinienne des mesures israéliennes, le président n’y voit alors aucun intérêt», a-t-il ajouté.
M. Arafat a en outre appelé M. Netanyahu à «préserver le processus de paix», lors d’une session urgente du Conseil législatif palestinien réuni à Bethléem pour décider des mesures à prendre face aux décisions israéliennes.
Le président palestinien a toutefois averti que «toutes les options sont ouvertes» pour les Palestiniens si l’Etat d’Israël poursuivait sa politique qui, selon lui, met en danger la paix dans la région.
«J’appelle le gouvernement de M. Netanyahu à préserver le processus de paix. Avec sa politique, il est en train de dire «non» à la paix avec les Arabes et au Proche-Orient», a déclaré M. Arafat devant les membres du Conseil.
«Je dis que toutes les options sont ouvertes et que les Palestiniens vont bouger sur tous les fronts», a-t-il affirmé.
M. Arafat a demandé aux membres du Conseil, qui le poussent à la confrontation avec Israël, d’agir «calmement».
La ville de Bethléem a été choisie pour la tenue du Conseil législatif parce qu’elle était proche de la zone autonome près de laquelle doit être construit le quartier de Har Homa.
Le président palestinien a estimé que la politique de colonisation israélienne qui vise «à avaler des terres palestiniennes» risquait «d’engloutir tout le processus de paix».
«C’est une période très difficile, et les tensions ne cessent d’augmenter», a indiqué le consul général américain à Jérusalem, Edward Abington, qui participera à la rencontre de Gaza. «L’objectif des Etats-Unis est de faire baisser la tension et permettre aux deux parties de parler», a-t-il déclaré, ajoutant que M. Arafat «tente de contrôler la situation».

L’U.E. demande l’arrêt
du projet de colonie

La session du Conseil législatif palestinien n’avait pas été de tout repos pour Yasser Arafat qui a eu toutes les peines du monde à calmer les esprits des participants décidés presque tous à pousser à la confrontation avec Israël.
Sur le plan international, le Parlement européen a adopté hier une résolution appelant à un «arrêt immédiat» du projet de construction d’un nouveau quartier israélien à Jérusalem-Est annexée.
«Le PE regrette la décision du gouvernement israélien d’approuver les projets de construction dans la zone Har Homa-Djebel Abou Ghneim parce qu’une telle action aura obligatoirement un impact négatif sur les négociations de paix et demande l’arrêt immédiat du projet Har Homa», indique le texte.
Dans le même temps, les députés européens ont appelé Israéliens et Palestiniens à s’en tenir strictement aux «principes et accords auxquels ils ont tous deux souscrit, en vue d’entamer les négociations sur le statut permanent».
Le Parlement, qui s’est déclaré «préoccupé» par les intentions du gouvernement de Benjamin Netanyahu, a rappelé dans sa résolution que le statut final de Jérusalem, dont Israël a fait unilatéralement sa capitale en 1967, devra être discuté lors de la troisième phase des négociations israélo-palestiniennes.
A la veille de la réunion internationale de Gaza —Etats-Unis, Russie, Japon, Union européenne, Jordanie et Egypte — qui va débattre demain, à la demande de Yasser Arafat, de la colonisation juive à Jérusalem-Est, le chef de l’Autorité palestinienne, contrairement à l’avis du Conseil législatif palestinien qui s’est prononcé hier pour un «gel des négociations»...