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Actualités - CHRONOLOGIE

Des émeutes ont pillé hier l'école militaire de Tirana Albanie : les troubles atteignent la capitale

Les Albanais se sont emparés d’armes hier sur tout le territoire, y compris et pour la première fois à Tirana où ils ont pillé l’Ecole militaire d’un pays où les institutions comme les autorités sont en pleine déliquescence. Le pouvoir a annoncé hier soir la formation d’un nouveau cabinet. Cependant, cette initiative du président Berisha ne semble pas suffisante pour ramener le calme sur un territoire en pleine ébullition
Cinq nouvelles personnes ont été tuées, portant à près d’une cinquantaine le nombre de morts depuis le 28 février, lorsque les émeutiers ont commencé à dévaliser les casernes.
«C’est une situation totalement surréaliste. Pendant qu’on pille des armes à Tirana, les partis politiques continuent à se crêper le chignon pour se répartir les portefeuilles du gouvernement. La déliquescence est générale», commentait un diplomate, sous couvert de l’anonymat.
Plusieurs dizaines d’habitants de Tirana ont pénétré, sans rencontrer aucune résistance, dans l’Ecole militaire de l’armée albanaise, située dans un quartier périphérique. Les correspondants étrangers dans la capitale albanaise ont vu, près de l’école, au moins trois civils qui rentraient tranquillement chez eux, un Kalachnikov sur l’épaule. «Aujourd’hui, c’est gratuit», a lancé l’un d’eux.
Quelques tirs étaient entendus dans les environs de l’Ecole militaire mais la population était totalement calme, continuant à vaquer à ses occupations presque comme si de rien n’était.
Pratiquement aucune présence policière n’était visible près de l’enceinte de l’Ecole militaire dont le stock d’armement était limité. Ce pillage n’a fait aucune victime.
Le préfet de Tirana, Albert Brojka, a lancé un appel au calme au nom de «tous les partis politiques» à la télévision albanaise.
A Mjeski, à une soixantaine de kilomètres au sud de Tirana, deux hommes ont été tués par balles hier lorsqu’ils se sont emparés d’armes dans une caserne. Les habitants ont également pénétré dans une usine d’armement de cette localité, sans cependant se livrer au pillage comme l’indiquaient de premières informations.
Près de Himara, une autre ville du Sud en révolte, un jeune de 17 ans a été tué hier dans l’explosion de produits chimiques dans un tunnel de l’armée, tandis qu’une personne est morte, mardi soir, à la suite de l’explosion d’une grenade à Vlora, selon des sources hospitalières.
Deux personnes ont également été grièvement blessées par balles, mercredi, à Vlora, bastion de la contestation.
Les Albanais se sont emparés d’armes hier sur tout le territoire, y compris et pour la première fois à Tirana où ils ont pillé l’Ecole militaire d’un pays où les institutions comme les autorités sont en pleine déliquescence. Le pouvoir a annoncé hier soir la formation d’un nouveau cabinet. Cependant, cette initiative du président Berisha ne semble pas suffisante pour...