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Actualités - CHRONOLOGIE

A l'inauguration de la place St Maron à Port Allegre Sfeir : le Liban est partout où des libanais se trouvent Le patriarche estime que la guerre est finie même si la paix n'a pas été instaurée

Porto Allegre — de Habib CHLOUK
«La place St-Maron». Un nouveau coin libanais a vu hier le jour au Brésil et plus précisément dans la capitale de l’Etat de Rio Grande Do Sul, Porto Allegre (le port joyeux), avant-dernière étape de la visite du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, au Brésil.
La dernière étape est Sao Paulo où Mgr Sfeir doit s’entretenir aujourd’hui avec le gouverneur de ce Etat et rencontrer les membres de la colonie libanaise avant de regagner Beyrouth. A l’avant-dernier jour de sa visite, Mgr Sfeir a invité les Libanais de la diaspora à maintenir le contact avec le pays, soulignant notamment que «la guerre est finie, même si la paix n’a pas été instaurée».
A Porto Allegre qui doit être jumelée avec la ville de Jounieh, une ambiance de fête régnait: plusieurs centaines de personnes étaient regroupées pour assister à la cérémonie organisée à l’occasion de l’inauguration de la «Place St-Maron». Etaient notamment présents le député de la région, M. John Dib, originaire de Kfour el-Arabi à Batroun, le consul libanais Ricardo Malcon, le président et le directeur du club libanais à Porto Allegre, MM. Gabriel Fadel, de Tripoli, et Abboudi Michel Haddan de Hakour dans le Akkar, et le vice-président du Rassemblement des clubs libano-brésiliens, Antonio Carrini, de Sebeel à Zghorta.
Après un discours de M. Malcon qui a notamment rendu hommage à M. John Dib pour les services qu’il a rendus aux Libanais de la région, c’est le député qui a pris la parole, saluant la contribution des Libanais au développement de l’Etat de Rio Grande Do Sul. «Un complexe résidentiel doit être édifié à l’avenir sur cette Place. Nous espérons pouvoir inviter le président de la municipalité de Jounieh à l’occasion du jumelage de cette ville avec Porto Allegre», a-t-il déclaré.

L’hymne national
en portugais

Après l’hymne libanais, entonné en portugais, le patriarche Sfeir a levé le voile sur la plaque commémorative. «Place St-Maron, en hommage au peuple libanais et à son saint patron», lit-on sur le marbre. Dans le discours qu’il a prononcé par la suite, Mgr Sfeir a mis l’accent sur «l’enseignement de St-Maron et sur la grâce que lui a accordée le Seigneur en lui permettant de guérir des malades par la prière». «Cette plaque commémorative au nom St-Maron symbolise les qualités que vos ancêtres ont porté jusqu’ici, qui se sont
développées dans le cœur des Libanais de ce pays et dont les Brésiliens ont profité. Tel est le message de St-Maron, un message de don, d’amour et de fraternité entre tous les peuples», a-t-il déclaré, avant de souligner que le Liban n’est pas une surface limitée géographiquement «mais est partout où des Libanais se trouvent, portent en eux et vivent ce message».
La cérémonie a eu lieu à 10h (15h, heure de Beyrouth). Par la suite, le patriarche devait rencontrer les membres de la colonie libanaise de Porto Allegre. Le club libanais de cette ville avait offert lundi soir, en l’honneur du patriarche, un dîner auquel de nombreuses personnalités politiques, diplomatiques et religieuses ainsi que des figures du monde social étaient conviées: parmi les convives, l’archevêque de la ville, Mgr Altamiro Rossato, le député fédéral Pedro Simon (originaire de Kfour el-Arabi à Batroun), l’ancien gouverneur de Rio Grande Do Sul, Alceu Callares, le ministre de la Justice de l’Etat, Mme Elnice Machado (d’origine libanaise).
Prenant la parole à cette occasion, le président du club, M. Gabriel Fadel, a rappelé l’histoire des maronites au Liban, soulignant l’importance de ce pays aux yeux des émigrés. «Pour nous, le Liban est plus qu’un Etat: une terre, un peuple et un gouvernement. Par sa grandeur, il est sans limites et comme Sa Sainteté le pape Jean-Paul II l’avait dit, il est plus qu’un pays, un message», a-t-il fait valoir.

La guerre et la paix

A son tour, Mgr Sfeir a invité les Libanais installés aux Brésil à maintenir le contact avec leur pays d’origine et leur a demandé de le visiter une fois par an pour quelques semaines. «Le Liban est passé par des périodes difficiles mais la guerre est aujourd’hui finie, même si la paix escomptée n’a pas été encore instaurée. Nous espérons toutefois que le pays recouvrera l’entente, la fraternité, la paix, la sécurité, la liberté, la démocratie avec l’aide de tous ses fils éparpillés dans le monde», a-t-il déclaré.
Quant à M. Pedro Simon, il devait, dans une déclaration à la presse, mettre l’accent sur la nécessité que le processus de paix débouche sur la libération des parties occupées du Liban. Il a aussi appelé à un retrait des forces syriennes de la Békaa «pour que le Liban puisse recouvrer sa liberté et sa souveraineté». M. Simon a préconisé pour cela la formation d’une commission de l’ONU qui aura pour mission, a-t-il précisé, de veiller à l’application des résolutions internationales relatives au retrait de toutes les forces étrangères du Liban.
Auparavant dans la journée, le patriarche avait visité l’asile libanais des vieillards où il a été reçu par Mme Rosette Sassine Abou Jaoudé (Fanar).
Porto Allegre — de Habib CHLOUK«La place St-Maron». Un nouveau coin libanais a vu hier le jour au Brésil et plus précisément dans la capitale de l’Etat de Rio Grande Do Sul, Porto Allegre (le port joyeux), avant-dernière étape de la visite du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, au Brésil.La dernière étape est Sao Paulo où Mgr Sfeir doit s’entretenir...