L’incident s’est produit à un croisement près de Baalbeck. L’autobus, qui venait de Syrie, s’est trouvé face à une voiture Toyota sur la route étroite menant de la frontière libano-syrienne à Baalbeck, a expliqué une guide libanaise qui accompagnait les touristes japonais en route pour les temples romains de Baalbeck.
«L’autobus ne s’étant pas suffisamment rangé, la voiture a dû faire une embardée et a failli verser sur le bas-côté», a raconté Suzanne el-Abed, de l’agence de voyage libanaise «route de la soie».
Alors que le bus s’éloignait, il a été atteint par une balle tirée par le chauffeur de la voiture arrêtée sur le bord de la route.
«J’ai d’abord cru que la vitre avait été heurtée par un caillou, et je ne me suis rendue compte qu’on nous avait tiré dessus que lorsque j’ai vu l’impact de balle dans la vitre», a raconté une des touristes japonaises, qui a refusé de donner son nom «pour ne pas inquiéter sa famille au Japon».
Sous bonne garde policière, les touristes ont pu finalement gagner Baalbeck et visiter comme prévules célèbres temples romains.
Une source officielle libanaise citée par l’ANI a affirmé que cet incident n’avait aucune portée politique, en rapport, notamment, avec l’affaire de l’Armée rouge. Un communiqué de la direction générale des FSI a souligné que les tirs étaient dus à une simple altercation routière entre les passagers de deux véhicules qui se trouvaient à proximité de l’autobus transportant les touristes japonais.
«Une altercation a opposé, en raison d’un conflit sur la priorité de passage, le conducteur de l’une des voitures aux passagers de l’autre véhicule, précise le communiqué des FSI. Le conducteur a alors tiré un coup de feu en direction de la seconde voiture. L’autobus transportant les touristes japonais passait par hasard dans le secteur. La balle tirée par le conducteur a atteint la vitre arrière de l’autobus, mais aucun des passagers n’a été touché».
Cette version a été confirmée par une source diplomatique japonaise à Beyrouth qui a affirmé que le coup de feu a été tiré en raison d’une altercation entre les passagers de deux voitures qui se trouvaient non loin de l’autobus syrien.
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