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Actualités - CHRONOLOGIE

Nouveau rebondissement dans l'affaire de l'assassinat du fonctionnaire des finances C'est Moussalli et non Harmouche qui a tué Raafat Sleiman

Après plusieurs mois d’incertitude, les juges d’instruction sont parvenus à la conviction selon laquelle c’est Farid Moussalli, le Palestinien qui dirigait un réseau de faussaires, et non pas Mohamed Harmouche, son assistant, qui a abattu Raafat Sleiman, un des principaux accusés dans l’affaire du détournement de fonds au ministère des Finances.
Grâce aux révélations d’Antoine Youssef Boulos, arrêté après avoir été accusé de collaboration avec Israël, et à un recoupement de ses informations et de celles fournies par Harmouche, le juge d’instruction militaire, M. Riyad Talih, a pu établir que Raafat Sleiman a été liquidé par Moussalli.
Boulos a révélé devant le juge que Moussalli lui avait demandé une semaine avant l’assassinat de Raafat Sleiman de lui prêter son revolver de 6mm muni d’un silencieux, précisant qu’il lui avait remis l’arme sans chercher à savoir pourquoi il en avait besoin. Il a mis l’accent sur l’amitié qui le liait à Moussalli, précisant que ce dernier ne lui avait toutefois pas rendu le revolver et afffirmait ignorer ce que son arme était devenue.
Lorsque le faussaire avait été abattu par une unité de la Sécurité de l’Etat à Achkout, il avait en main un revolver de 7mm qui n’était pas muni de silencieux, rappelle-t-on. Mohamed Harmouche avait démenti au moment de son arrestation avoir tué Raafat Sleiman au bureau de Farid Moussalli à Sarba, précisant que c’est Moussalli qui l’avait liquidé à l’aide d’un revolver de 6mm muni d’un silencieux. Antoine Tayyar, un autre fonctionnaire des Finances, impliqué dans l’affaire de détournement de fonds, avait affirmé le contraire.
Selon Tayyar, le Palestinien lui aurait confié que c’est Harmouche qui a tiré sur Raafat Sleiman au moment où il était entré dans son bureau.
Sur un autre plan, le premier juge d’instruction de Beyrouth, M. Saïd Mirza, a ordonné la saisie d’un grand nombre de chèques d’une valeur globale de plusieurs milliards de livres. Ces chèques sont signés et endossés par Antoine Tayyar. M. Mirza doit interroger l’accusé sur ces chèques qu’il a joints au dossier de l’enquête. Il a en outre décidé de charger des experts de retirer de la mémoire du téléphone portable de Moussalli les numéros enregistrés dans une tentative de découvrir l’identité des personnes avec qui le Palestinien aurait pu collaborer pour imprimer de faux timbres fiscaux et les écouler sur le marché.
Après plusieurs mois d’incertitude, les juges d’instruction sont parvenus à la conviction selon laquelle c’est Farid Moussalli, le Palestinien qui dirigait un réseau de faussaires, et non pas Mohamed Harmouche, son assistant, qui a abattu Raafat Sleiman, un des principaux accusés dans l’affaire du détournement de fonds au ministère des Finances.Grâce aux révélations...