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Actualités - ANALYSE

Paix régionale : l'unité palestinienne plus que jamais indispensable

Un responsable égyptien a parfaitement résumé l’état des relations israélo-palestiniennes en constatant que le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, n’est plus en mesure de renoncer au processus de paix tandis que le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, refuse de s’y intégrer. La paix se retrouve de ce fait sérieusement compromise.
Au problème du tunnel de la mosquée, devait succéder celui du redéploiement dans la ville de Hébron qui ne fut résolu qu’après une triple intervention américaine, égyptienne et jordanienne. Pis encore, l’autorité palestinienne doit faire face aujourd’hui au défi israélien de l’implantation de colonies juives dans Jérusalem-Est.
La politique de Benjamin Netanyahu entrave ainsi le processus de paix et l’application de toutes les résolutions internationales, des accords d’Oslo en particulier. L’Etat hébreu chercherait-il donc à unifier Jérusalem sous son autorité avant le début des négociations définitives sur le statut de la ville?
En tout état de cause, les Palestiniens doivent nécessairement faire preuve de solidarité dans de telles circonstances et entamer un dialogue susceptible d’aboutir à un accord sur la manière d’affronter la politique d’implantation juive dans la Ville sainte.
Côté israélien, les deux partis du Likoud et des travaillistes se sont déjà entendus sur une attitude unifiée quant aux négociations avec la partie palestinienne. Benjamin Netanyahu peut en effet se prévaloir de cette solidarité nationale pour négocier en position de force avec les Palestiniens, et couper court, par conséquent, à tout projet d’Etat palestinien.
Le Likoud et les travaillistes se sont entendus en fait sur les grandes lignes qui devraient constituer les bases des pourparlers avec les Palestiniens. Les points suivants sont désormais l’objet d’un consensus israélien:
— Jérusalem, dans ses limites actuelles, est considérée comme la capitale éternelle d’Israël.
— Le passage entre les deux rives du Jourdain doit s’organiser en fonction des besoins de l’armée israélienne.
— Des voies de passage en direction d’Israël doivent être assurées aux colonies juives dont l’implantation est définitive.
— Israël tient à conserver le droit d’interdire le retour des réfugiés palestiniens dans les territoires placés sous son autorité, leur installation dans les régions de l’entité palestinienne devant être soumise aussi à certaines conditions stipulées lors des négociations avec l’autorité palestinienne.

Solidarité palestinienne

Pour faire face à une telle entente israélienne, il est évident que l’attitude palestinienne devait être aussi unifiée. D’où le dialogue entamé à Naplouse pour élaborer une contre-proposition reflétant l’opinion de tous les courants palestiniens. Cela implique l’occultation de tous les sujets de litige pour n’évoquer que le droit des Palestiniens à défendre leurs droits à Jérusalem et dans les territoires palestiniens face à la politique d’implantation juive. De cette façon, l’autorité arafatiste sera en mesure de faire front aux représentants de l’Etat hébreu lors des prochaines négociations sur le statut définitif de Jérusalem.
Une source diplomatique occidentale affirme qu’on pourra se faire une idée sur l’issue de ces pourparlers dans les dix prochains jours. Selon cette même source, on sera également fixé sur l’avenir des trois volets palestinien, syrien et libanais dans deux mois. Soit l’opération de paix redémarrera, soit elle nécessitera une opération chirurgicale, tout échec étant désormais interdit au niveau de la paix.
Dans ce cadre, un ministre libanais prévoit une conjugaison d’efforts américains, européens et arabes pour convaincre le Cabinet Netanyahu de la nécessité de reporter le projet d’implantation pour quelques mois, en attendant l’issue des négociations. En cas d’échec, il n’est pas exclu qu’il soit procédé à la formation d’un gouvernement de coalition israélien qui assumerait la responsabilité des pourparlers de paix avec le Liban et la Syrie. Mais nous en restons aujourd’hui au stade des spéculations...
E.K.
Un responsable égyptien a parfaitement résumé l’état des relations israélo-palestiniennes en constatant que le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, n’est plus en mesure de renoncer au processus de paix tandis que le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, refuse de s’y intégrer. La paix se retrouve de ce fait sérieusement compromise.Au...