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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Hariri exclut toute initiative diplomatique américaine avant avril (photo)

Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a exclu hier toute démarche diplomatique américaine dans la région avant le mois d’avril. Il a ajouté que la question essentielle est de savoir actuellement par où reprendre les négociations de paix. Soulignant dans ce cadre la précarité de la situation au Proche-Orient, M. Hariri s’est félicité du rôle que joue dans la région la Communauté européenne et la France en particulier.
Le premier ministre a tenu ces propos devant une délégation du syndicat des rédacteurs présidée par M. Melhem Karam. A l’issue de l’entretien, M. Karam a rapporté les propos suivants du président du Conseil: «Pour des raisons idéologiques et internes, le premier ministre israélien a pris la décision définitive de construire une colonie à Jérusalem-Est, ce qui, de l’aveu de tous les pays, aura des répercussions (négatives) sur le processus de paix. Naturellement, c’est aussi l’avis du Liban», a-t-il dit avant de se référer au livre écrit par M. Benjamin Netanyahu pour affirmer que celui-ci «applique en réalité ses convictions idéologiques et non une politique déterminée». Selon le chef du gouvernement, «le premier ministre israélien a tenté de montrer qu’il voulait effectivement la paix en approuvant l’accord de Hébron. Mais en réalité, cet accord avait été conclu avant son accession au pouvoir. De plus, il a été amendé, ce qui est encore plus dangereux».
Réfutant d’autre part la thèse selon laquelle le Liban refuse l’application de la résolution 425, M. Hariri a déclaré à ce sujet: «Israël dit: je veux me retirer (du Liban). Que vienne une force française ou une autre. Cela ne signifie pas que l’Etat hébreu accepte d’appliquer la 425. (...) Nous continuerons à rejeter le projet du «Liban d’abord», a-t-il encore dit avant de poursuivre: «Il n’y aura pas de guerre. (M.) Netanyahu cherche seulement à maintenir le statu quo. Il veut mettre la main sur Jérusalem et pousser les Palestiniens à émigrer en leur rendant la vie impossible. Quant au Golan, il ne compte pas le rendre».
Concernant le Liban, M. Hariri a affirmé que si la résistance venait à cesser ses opérations, M. Netanyahu n’ouvrirait plus la question du «Liban d’abord».
Enfin, le chef du gouvernement a indiqué que la position française est tout à fait claire. «Le président (Jacques) Chirac coordonne ouvertement avec nous et avec la Syrie», a-t-il précisé.

La situation interne

Interrogé par ailleurs sur la situation à l’intérieur du pays, le président du Conseil a déclaré: «Je refuse de m’impliquer en ce moment dans une polémique intérieure car ce n’est pas dans l’intérêt général».
Affirmant d’autre part que les élections municipales auront lieu sans aucun doute, M. Hariri a souligné dans ce cadre la nécessité de dissiper toute équivoque concernant les prérogatives du président de la municipalité, d’une part, et du mohafez de Beyrouth, d’autre part.
Sur un autre plan, le premier ministre a relevé que «le climat médiatique a beaucoup changé et les responsables au pouvoir en sont fort heureux».
Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, a exclu hier toute démarche diplomatique américaine dans la région avant le mois d’avril. Il a ajouté que la question essentielle est de savoir actuellement par où reprendre les négociations de paix. Soulignant dans ce cadre la précarité de la situation au Proche-Orient, M. Hariri s’est félicité du rôle que joue dans la région...