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Actualités - CHRONOLOGIE

Khaddam franchement pessimiste pour la paix De Charette reconnaît : beaucoup d'obstacles à une relance du dialogue (photo)

Le vice-président syrien, en visite jeudi à Paris, s’est montré «franchement pessimiste» sur l’avenir de l’ensemble du processus de paix au Proche-Orient, et en particulier sur la reprise des négociations entre Damas et Tel-Aviv. Le ministre français des Affaires étrangères Hervé de Charette lui a donné raison, reconnaissant qu’«il y a beaucoup d’obstacles» sur la voie d’une relance du dialogue entre les deux capitales.

«Suis-je optimiste? Aujourd’hui, cela me paraît prématuré de l’être. Il y a beaucoup d’obstacles sur cette route. Je me rends compte que ces obstacles seront difficiles à surmonter», a dit M. de Charette en réponse aux questions des journalistes, après avoir rencontré M. Khaddam et le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh.

«C’est pourquoi j’attends beaucoup de mon voyage au Proche-Orient pour voir plus clair et pour relancer, si c’est possible, ce processus».
M. de Charette, qui effectue à partir de mardi une visite en Israël, en Syrie et au Liban, a indiqué qu’il allait dans cette région «avec la volonté de rechercher quels peuvent être les moyens de rouvrir les perspectives de paix en ce qui concerne les relations entre Israël d’un côté et la Syrie et le Liban de l’autre».
«Comptez sur moi pour rechercher de façon très active et très pratique si cela peut être fait», a-t-il souligné.
«La France est tout à fait déterminée à peser de tout son poids pour que ce processus puisse être ouvert».
Le ministre français a souligné qu’il fallait pour cela «s’inspirer directement» des résultats obtenus au cours des négociations entre Damas et le précédent gouvernement travailliste israélien, avant l’interruption des pourparlers de paix il y a un an.
«Il y a des progrès déjà accomplis. Il faut reprendre une route qui avait été déjà ouverte et non pas rebâtir à partir de zéro», a-t-il conclu.
Pour sa part, M. Khaddam a accusé Israël d’être un «obstacle à la paix», à l’issue d’un long entretien avec le président français Jacques Chirac.
M. Chirac a de son côté insisté sur la nécessité d’une «relance des négociations» syro-israéliennes. «Ceux qui veulent la paix doivent être encouragés. Il faut que chacun y réfléchisse», a-t-il déclaré, rappelant que la France était «prête à y apporter sa contribution».
«A la lumière des récentes initiatives d’Israël qui refuse de se retirer des territoires qu’il occupe (le plateau du Golan), de sa persistance dans la colonisation (en Cisjordanie) et de ce qui se passe à Jérusalem, nous pouvons dire que ce gouvernement israélien ne veut pas aller de l’avant dans le processus de paix», a affirmé M. Khaddam.
«Israël veut poursuivre sa politique expansionniste», a-t-il insisté, estimant qu’il n’y avait pas de raison d’être optimiste.
Soulignant que le gouvernement de M. Benjamin Netanyahu n’avait «rien proposé de nouveau pour une reprise des pourparlers», M. Khaddam a réaffirmé que son pays insistait toujours pour une reprise des négociations sur la base des résultats obtenus avec le précédent gouvernement travailliste, prévoyant un retrait total du plateau du Golan par les forces israéliennes sur les frontières de 1967.
Interrogé sur le Liban, M. Khaddam a réaffirmé son refus de négociations séparées sur les volets syrien et libanais, estimant qu’une telle éventualité constituerait «un complot contre le Liban». «La France pense aussi que les deux volets sont interdépendants», a-t-il souligné.
Quant à M. Chareh, il a déploré «la paresse des deux parrains du processus de paix» (Etats-Unis et Russie), et s’est félicité des efforts de médiation de la France et de l’Union européenne pour «sauver le processus de paix qui fait face à de grands dangers».
«La situation actuelle nécessite les efforts de toutes les parties dans le monde», a-t-il dit, rappelant la médiation réussie de la France pour mettre un terme à l’agression israélienne d’avril dernier contre le Liban-Sud.
Le vice-président syrien, en visite jeudi à Paris, s’est montré «franchement pessimiste» sur l’avenir de l’ensemble du processus de paix au Proche-Orient, et en particulier sur la reprise des négociations entre Damas et Tel-Aviv. Le ministre français des Affaires étrangères Hervé de Charette lui a donné raison, reconnaissant qu’«il y a beaucoup d’obstacles» sur...