Revenant à la charge, l’ancien député Fouad el-Saad a réaffirmé «l’inutilité de la carte électorale municipale qui n’améliore pas l’opération électorale puisque l’électeur doit toujours se déplacer à son village d’origine pour voter».
M. el-Saad a estimé que «l’Etat aurait mieux fait de distribuer les nouvelles cartes d’identité qui seraient déjà prêtes, selon les instances responsables, en vue de leur adoption comme document de base tant pour les municipales que pour les autres élections. Ainsi, l’Etat aurait évité de grever davantage son budget et épargné aux citoyens de nouvelles dépenses inutiles pour l’obtention de cette carte».
M. el-Saad s’est dit surpris du fait que le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, ait affirmé que la carte électorale reproduite par certains journaux samedi dernier soit falsifiée. Il l’a exhorté à saisir sans plus tarder le parquet général pour jeter toute la lumière sur cette affaire et sanctionner les coupables.
«La falsification de la carte électorale, en un temps record, est préoccupante d’autant plus que la carte appartient au ministre de l’Intérieur, auteur de ce projet», a-t-il dit.
M. el-Saad a affirmé qu’il n’a songé à aucun moment alors qu’il répertoriait les lacunes de la carte électorale reproduite par la presse que celle-ci était falsifiée.

Précisions de Murr

Dans une déclaration faite à l’issue de la réunion d’une commission parlementaire hier, Place de l’Etoile, M. Murr a de nouveau abordé ce sujet et a indiqué: «Certains quotidiens ont publié la photo d’une carte électorale en disant qu’il s’agissait de la mienne. Ils ont collé ma photo, et ont écrit un faux chiffre pour dire que la carte pouvait être falsifiée. Mais la signature qui figure sur ma véritable carte est celle du directeur général de l’état civil, Ghassan Chéhadé, tandis que celle d’un commissaire de la famille Maalouf figure sur la fausse».
Il s’est en outre étonné du fait que l’ancien député Fouad el-Saad, «que nous considérons comme étant un homme respectable, ait dit ce qu’il a dit au sujet d’une fausse carte», relevant que les réalisations du ministère de l’Intérieur au niveau de la préparation de la carte électorale étaient louables.