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Actualités - CHRONOLOGIE

Après la décision de Netanyahu de construire un nouveau quartier juif à Jérusalem est Situation explosive dans les territoires arabes, reconnait Washington Israël menace, en cas de troubles, de retarder le redéploiement de son armée (photos)

L’épreuve de force, sinon la conflagration, est devenue inévitable depuis hier soir entre Israël et les pays arabes, après la décision officielle du gouvernement Netanyahu de construire un onzième quartier juif, Har Homa, dans le secteur oriental (arabe) annexé de Jérusalem. La situation est explosive, a jugé le consul américain Edward Abington. Les Palestiniens, pour leur part, s’apprêtent à demander une réunion du Conseil de Sécurité, alors que la Jordanie appelle à un sommet arabe et que Damas considère qu’il s’agit de la part de Tel-Aviv d’une «déclaration de guerre». Mais le ministre israélien des Affaires étrangères David Lévy a invité la communauté internationale à éviter toute intervention dans cette affaire. Sur le terrain, la police israélienne s’attend à des troubles et le Cabinet a fait savoir qu’il pourrait, dans ce cas, reporter le redéploiement militaire en Cisjordanie.
Le conseiller du premier ministre israélien, M. Dore Gold, a estimé en effet que «la violence pourrait affecter le redéploiement» et jugé que la construction d’un onzième quartier juif à Jérusalem «n’affecte pas le processus de paix, contrairement aux menaces de violence».
Le détonateur de toute l’affaire aura été la décision (attendue d’ailleurs) du gouvernement, réuni mercredi en fin d’après-midi sous la présidence de Benjamin Netanyahu, de construire une colonie à Har Homa, sur le site de Jebel Abou-Ghneim, à Jérusalem-Est annexée. Le gouvernement israélien a décidé que le nouveau quartier comprendrait au total 6.500 logements réservés aux juifs, avec une première tranche de 2.500 logements.
Dans une tentative d’apaiser la communauté internationale, le gouvernement a décidé parallèlement la mise en chantier de 3.000 logements pour des Palestiniens dans d’autres quartiers de Jérusalem-Est. Les responsables palestiniens ont affirmé qu’il s’agissait là de poudre aux yeux.
M. Netanyahu a affirmé que les accords d’autonomie n’empêchaient pas Israël de construire à Jérusalem. «Il y a besoin croissant de logements à Jérusalem, aussi bien pour les juifs que pour les Arabes», a-t-il dit.
Face au tollé dans les pays arabes et dans le monde, le ministre des Affaires étrangères David Lévy a mis en garde, à Pékin où il se trouve, la communauté internationale contre toute intervention, alors que le Conseil de Sécurité venait de décider de convoquer le représentant israélien aux Nations Unies pour lui demander des explications.
Pour leur part, les Palestiniens se préparent à demander une réunion urgente du Conseil de Sécurité en vue d’obtenir l’annulation du projet. La Jordanie a appelé aussitôt après cette annonce à la tenue d’un sommet arabe urgent. A Damas, le quotidien «As-Saoura» a vu dans la décision israélienne «une déclaration de guerre aux Arabes», estimant que la décision de Benjamin Netanyahu était «dangereuse et provocatrice». L’Egypte, elle, s’est contentée d’exhorter l’Etat hébreu à éviter la tension avec les Palestiniens et le président Hosni Moubarak a eu à ce sujet un entretien téléphonique avec le premier ministre israélien, qu’il a invité à «poursuivre le processus de paix et à éviter tout ce qui est de nature à nuire à celui-ci».
Avant même d’être approuvé mercredi par un comité ministériel présidé par le premier ministre, le projet de Har Homa avait suscité de vives réprobations à Paris, Londres, Bruxelles et Stockholm.
En France où le gouvernement avait exprimé son «inquiétude», une trentaine d’ONG françaises ont obtenu mercredi un «ajournement» de la ratification de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, aussi longtemps que dureront les projets de colonisation des territoires palestiniens.
Le secrétaire au Foreign Office, Malcolm Rifkind, a sévèrement condamné les projets israéliens de colonisation, estimant «leur mise en œuvre rétrograde et très contre productive pour la réussite de l’ensemble du processus de paix».
L’Union européenne a effectué une démarche auprès d’Israël et les diplomates de la troïka (Pays-Bas, Irlande et Luxembourg) ont averti que l’approbation du chantier «serait préjudiciable à toute l’atmosphère des relations israélo-palestiniennes».
A Washington, le département d’Etat a souligné que la décision du premier ministre israélien «n’est pas une mesure susceptible d’établir la confiance». «Franchement, nous aurions préféré que cette décision ne soit pas prise», a déclaré le porte-parole du département d’Etat Nicholas Burns au cours d’une conférence de presse.
«Nous continuerons, dans toutes nos actions, à insister sur la diplomatie de la confiance et de la coopération, ainsi que dans les progrès dans le processus de paix», a-t-il poursuivi.
«Nous voudrions voir le calme dans les territoires occupés et à Jérusalem ainsi que dans l’ensemble d’Israël et nous voudrions que tout différend sur n’importe quel problème, y compris celui-ci, soit résolu de façon pacifique», a-t-il poursuivi.
Quoi qu’il en soit, l’affaire figurera en bonne place dans les discussions qu’aura en particulier avec Bill Clinton le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, attendu ces prochains jours à Washington. Il sera reçu lundi par le secrétaire d’Etat, Madeleine Albright, a indiqué un haut responsable U.S.
La police a fait savoir dès hier qu’elle s’attendait à des troubles et a renforcé son dispositif de sécurité.
L’épreuve de force, sinon la conflagration, est devenue inévitable depuis hier soir entre Israël et les pays arabes, après la décision officielle du gouvernement Netanyahu de construire un onzième quartier juif, Har Homa, dans le secteur oriental (arabe) annexé de Jérusalem. La situation est explosive, a jugé le consul américain Edward Abington. Les Palestiniens, pour leur...