«Nous sommes heureux d’accueillir M. de Charette, le ministre des Affaires étrangères d’un pays ami, qui est toujours le bienvenu», a déclaré de son côté le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor.
«Nous aurions toutefois aimé le recevoir plus longuement», a-t-il rappelé.
La veille, les autorités israéliennes avaient adopté un ton moins diplomatique et protesté contre la minceur du programme de la prochaine visite de Charette, qui doit rester 24 heures.
«Le gouvernement israélien est mécontent des modalités de la visite, telles qu’elles lui ont été présentées. Ce séjour de 24 heures ne correspond pas à la visite de trois jours qu’on nous avait promis», avait déclaré le porte-parole des Affaires étrangères, affirmant qu’«Israël a exprimé officiellement son mécontentement à la France».
Cette visite était initialement destinée à «réchauffer» les difficiles relations israélo-françaises, après les incidents qui avaient émaillé la visite officielle du président Jacques Chirac à Jérusalem en octobre 1996.
Mais selon la radio publique israélienne, M. de Charette a inclus Israël comme une simple étape dans une tournée au Moyen-Orient qui doit le mener également dans les territoires palestiniens, en Syrie et au Liban, ce qui a froissé les Israéliens.
A l’ambassade de France à Tel-Aviv, on a fait valoir que la visite de M. de Charette participe des efforts français en vue d’aider à renouer les négociations israélo-syriennes, ce qui ne peut aller que dans le sens des souhaits israéliens.
Enfin, à la question de savoir si M. de Charette se rendrait à la Maison d’Orient, le siège officieux de la représentation palestinienne à Jérusalem-Est, Jacques Rummelhardt a rappelé que les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne avaient décidé de se rendre dans cette maison quand l’un d’eux effectuait une visite officielle et non de travail en Israël.
La prochaine visite dans ce pays de M. de Charette sera de travail, a précisé M. Rummelhardt.
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Don européen : suite à la levée de boucliers, Berry et Mikati s’activent
Oussama Hamdane : Nous avons accepté l’accord de trêve sans renoncer à nos constantes