Les représentants de 18 pays participent à une table ronde lundi et mardi avant de partir en retraite à Kasane, dans le nord du Botswana, à la frontière du Zimbabwe, de la Namibie et de la Zambie.
«Nous espérons que les meilleurs exemples auront une forte influence et les mauvais seront présentés comme tels», a dit récemment à Londres le secrétaire général du Commonwealth, Emeka Anyaoku.
M. Anyaoku a souligné le caractère «unique» du sommet, s’inscrivant dans le cadre des efforts du Commonwealth pour «soutenir plus largement» le processus démocratique en Afrique.
La démocratie a fait des progrès sur le continent, même si plusieurs pays restent encore soumis à des régimes autocratiques.
Ainsi, le Commonwealth estime qu’en 1990, neuf de ses membres africains étaient encore soumis à des régimes militaires ou à des dictatures. Il n’en reste plus qu’un: le Nigeria, d’ailleurs suspendu du Commonwealth en 1995, après la pendaison de neuf opposants ogonis, dont l’écrivain Ken Saro-Wiwa.
En Afrique du Sud, le régime imposé par la minorité blanche a pris fin en 1994, avec les élections multi-raciales qui ont porté au pouvoir le Congrès national africain du président Nelson Mandela. Longtemps banni par la communauté internationale, le pays a depuis rejoint les rangs du Commonwealth.
En même temps, le Mozambique, le Ghana, l’Ouganda et le Malawi ont vu des scrutins relativement démocratiques, tandis que l’Angola mettait fin récemment à plusieurs décennies de guerre civile.
Cependant, plusieurs membres du Commonwealth — Gambie, Swaziland, Kenya et Zambie notamment — se sont attirés des critiques internationales pour leur gestion des droits de l’homme.
Le groupe d’action ministériel du Commonwealth a ainsi exprimé la semaine dernière des «doutes sérieux» sur la crédibilité de l’élection présidentielle organisée en septembre en Gambie.
Le président Yahya Jammeh, au pouvoir depuis le coup d’Etat militaire de novembre 1994, doit encore nommer un gouvernement civil après les élections législatives parlementaires de janvier.
Plusieurs gouvernements africains s’efforcent d’améliorer leur image en matière de respect des droits de l’homme, afin d’obtenir des aides occidentales, a estimé un diplomate sud-africain de haut rang qui a requis l’anonymat.
«Le Kenya a perdu des aides pour n’avoir pas mené les réformes demandées par les pays donateurs. La Zambie rencontre les mêmes problèmes. Et les pays africains tiennent compte de ces exemples», selon ce diplomate.
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