Dans une interview à la télévision d'Abou Dhabi Hariri : nous avons eu quatre années difficiles mais fertiles

«Le Liban a accompli une série de réalisations et a notamment pu récupérer sa crédibilité et la confiance et retrouver sa place sur la carte politique», a affirmé le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, dans une interview télévisée accordée à la station de télévision d’Abou Dhabi émettant sur satellite.
Interrogé sur ses réalisations à la tête du gouvernement au cours des dernières années, le président du Conseil des ministres a reconnu avoir dû faire face à «nombre de difficultés». Il n’en a pas moins mis l’accent sur ses «réalisations». «Avec l’aide de Dieu, a-t-il dit, le pays a beaucoup progressé au cours des quatre dernières années; tout le monde peut s’en rendre compte. Cela a d’ailleurs eu également un grand effet sur la vie de la population, sur le pays et sa crédibilité tant intérieure qu’extérieure. Nous pouvons donc dire que ces années ont été difficiles mais fertiles».

«Pas de réussite
permanente»

En réponse à une question, M. Hariri a souligné qu’«aucune action ne peut être source de réussite permanente. Il y a toujours des hauts et des bas, des périodes où l’on se sent abattu et déprimé mais que l’on parvient à surmonter avec l’aide de la foi, de la volonté et de la détermination».
«Il existe, a-t-il encore dit, des points que je ne considère pas comme représentant des échecs personnels mais qui constituent des problèmes que le pays n’a pas pu dépasser comme ceux liés par exemple à la réforme administrative ou à toutes les questions en rapport avec la libération du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest de l’occupation israélienne».
Sur le plan politique intérieur, le président Hariri a estimé que «les débats politiques sont partie intégrante de la vie démocratique. Les gens se sont d’ailleurs habitués à cette situation qui se provoque plus de réactions sur le plan interne». «Le Liban, a-t-il poursuivi, est fier de posséder une opposition sérieuse et réaliste qui cherche à résoudre les problèmes à partir de son point de vue et comme une opposition jalouse des intérêts du pays».
Le chef du gouvernement a par ailleurs réaffirmé que «le Liban ne conclura jamais avec Israël un accord dont il ne serait pas convaincu de même qu’il ne signera jamais un accord sans la Syrie».
M. Hariri a encore affirmé qu’«au Liban, il existe une unanimité autour de la nécessité de préserver la résistance au Liban-Sud tant que se poursuit l’occupation israélienne».
Sur un autre plan, et en réponse à une question, le président du Conseil des ministres a souligné que «la censure que le gouvernement entend imposer sur les émissions télévisées par satellite est tout simplement destinée à préserver les bonnes relations avec les Etats arabes».