Evoquant aussi bien l’aspect théorique que l’exercice actuel du pouvoir politique dans le pays, M. Harb a souligné la nécessité d’organiser des élections législatives où la volonté populaire ne serait pas tronquée. Le député, a-t-il fait valoir, ne doit pas être l’instrument du pouvoir.
M. Harb a en outre défini le rôle des institutions de l’Etat. La présidence de la République est la «garante de l’équilibre du jeu politique dans le pays». Quant au gouvernement «il adopte et applique les décisions politiques, elles-mêmes soumises au contrôle du législatif».
D’autre part, M. Harb a critiqué la troïka «qui a constamment violé la Constitution et détourné les fonds publics comme l’a affirmé le président de l’Assemblée, M. Nabih Berry, lui-même. «Dans ce cadre, je dois déplorer le fait que des propos aussi dangereux soient tenus sans que nul ne s’en soit inquiété», a-t-il ajouté.
Se demandant par ailleurs, pourquoi, jusqu’à présent, la loi sur l’enrichissement illicite, qui date pourtant de 1954, n’a pas encore été appliquée, M. Harb a déclaré: «L’Administration ne peut-être corrompue s’il n’y a un responsable politique pour la protéger». Il a cité ainsi l’exemple du ministre Walid Joumblatt qui, à la télévision, a reconnu avoir encaissé un pot-de-vin de 25.000 dollars, et tenir deux livres de compte, l’un, falsifié, destiné à l’Etat et l’autre à l’usage personnel. S’indignant ainsi du fait que le parquet n’ait pas agi suite à de tels aveux, ainsi qu’aux propos de M. Nabih Berry concernant les détournements de fonds, le député a souligné la situation «anarchique» dans laquelle se trouve l’Etat.
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Don européen : suite à la levée de boucliers, Berry et Mikati s’activent
Oussama Hamdane : Nous avons accepté l’accord de trêve sans renoncer à nos constantes