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Actualités - CHRONOLOGIE

Un avocat l'assistera désormais dans ses démêlés politico judiciaires Netanyahu se prépare à subir un nouvel interrogatoire

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait appel hier à un avocat pour se préparer à un nouvel interrogatoire de la police dans le cadre de l’enquête sur le scandale politico-judiciaire dont il est l’objet. «Je lui conseillerai de dire tout ce qu’il sait et de ne pas utiliser son droit au silence s’il est à nouveau interrogé», a affirmé à la radio israélienne l’avocat Yaacov Weinroth qui assistera désormais le chef du gouvernement dans ses démêlés avec les enquêteurs et qui se dit convaincu de l’innocence de son client.
M. Netanyahu «sortira non seulement blanchi, mais sans le moindre soupçon», de l’enquête, a déclaré l’avocat. Le chef du gouvernement «a un dossier solide, c’est pourquoi j’ai décidé de me charger» de sa défense, a-t-il ajouté.
Selon des sources judiciaires, plusieurs des proches collaborateurs de M. Netanyahu doivent être entendus de nouveau par les enquêteurs au cours des prochains jours.
Il s’agit notamment du directeur général de la présidence du Conseil Avigdor Lieberman, du ministre de la Justice Tzahi Hanegbi et du secrétaire du Cabinet Danny Naveh.
«Tous seront sans doute avertis que leurs déclarations peuvent étayer un éventuel acte d’accusation dressé contre eux», ont précisé ces sources.
Selon les révélations de la télévision publique, la police a formulé un tel avertissement à M. Netanyahu lors de son interrogatoire de quatre heures la semaine dernière, provoquant une tempête politique en Israël.
Le scandale tourne autour de la nomination le 10 janvier de l’avocat Roni Bar-On, membre du Likoud (droite), au poste-clef de conseiller juridique du gouvernement à la suite de pressions exercées par M. Arié Deri, chef des dix élus du parti ultra-orthodoxe Shass.
M. Déri aurait monnayé son soutien à l’accord israélo-palestinien sur Hébron, avec l’espoir ou la promesse que Me Bar-On le laverait des charges infâmantes dans son procès pour escroquerie engagé il y a sept ans.
En cédant à ce chantage, M. Netanyahu se serait rendu coupable de prévarication. Ce chef d’inculpation lui vaudrait d’être passible de trois ans de prison, cas de figure sans précédent dans l’histoire d’Israël.

Le gouvernement
fonctionne

Selon les estimations des experts, les interrogatoires et analyses croisées de l’enquête de la police devraient se prolonger deux ou trois semaines.
Pendant ce temps, le premier ministre devra éviter de rencontrer seul à seul ses plus proches collaborateurs, y compris sur des questions «sensibles», pour ne pas être soupçonné de coordonner son témoignage avec eux.
Selon la radio, plusieurs proches du premier ministre ont reproché au procureur de l’Etat, Mme Edna Arbel, et à la police «d’avoir organisé des fuites pour mettre M. Netanyahu en position délicate».
Sans attendre la fin de l’enquête, le chef des neuf députés du parti de gauche Meretz Yossi Sarid a appelé en fin de semaine M. Netanyahu à se démettre de ses fonctions.
Le ministre du Tourisme Moshé Katzav a néanmoins estimé dimanche à la radio que «le gouvernement fonctionne parfaitement, malgré la situation difficile» et s’est déclaré «convaincu que le premier ministre sera lavé de tout soupçon»
Le chef de l’opposition travailliste Shimon Pérès a de son côté préconisé hier «la retenue» jusqu’à l’issue de la procédure en cours.
«Le parti travailliste doit faire preuve de retenue et de patience, jusqu’à l’issue de la procédure judiciaire dans cette affaire qui est l’une des plus graves de notre histoire. Le pays est blessé et je ne m’en réjouis pas», a-t-il affirmé à la radio israélienne.

Elections anticipées

Le député Yossi Beilin, candidat à la succession de M. Pérès, a affirmé hier soir à la télévision que «le parti travailliste doit être prêt à des élections anticipées, même si c’est une éventualité encore théorique».
Des propos qui ont provoqué une réaction rapide de M. Netanyahu qui a conseillé hier à l’opposition travailliste de ne pas rêver à un retour au pouvoir.
«Je ne veux pas parler de l’enquête en cours, mais je conseille à l’opposition, qui se prépare à des élections anticipées de ne pas rêver», a déclaré M. Netanyahu dans une interview à la radio publique israélienne.
«Je suggère aux travaillistes de faire preuve de patience, ils ont encore quatre ans à passer dans l’opposition et j’espère qu’ensuite ils y resteront», a-t-il poursuivi.
«J’ai bien l’intention à continuer à mener Israël sur la voie de la paix, de la sécurité et du développement économique», a dit le premier ministre.
Par ailleurs, les huit policiers qui mènent l’enquête ont signé hier un engagement écrit dans lequel ils s’engagent à garder le secret, a indiqué la radio publique. Cette initiative a été prise pour éviter des «fuites» sur l’enquête telles que celles dont a bénéficié la télévision.


Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait appel hier à un avocat pour se préparer à un nouvel interrogatoire de la police dans le cadre de l’enquête sur le scandale politico-judiciaire dont il est l’objet. «Je lui conseillerai de dire tout ce qu’il sait et de ne pas utiliser son droit au silence s’il est à nouveau interrogé», a affirmé à la radio...