Le conseil des muftis critique la montée du sectarisme confessionnel

Le conseil des muftis du Liban a vivement critiqué «la montée du sectarisme confessionnel qui caractérise le discours politique au sujet du règlement de certaines des revendications». Il a souligné que «ce sectarisme confessionnel aura des répercussions négatives sur la stabilité au niveau national et pourrait ramener la patrie à la période précédant le début des événements. Ce sectarisme confessionnel a été la cause, dans le passé, de l’éclatement de la société et de la série de tragédies qui ont suivi».

Dans un communiqué publié hier à l’issue d’une réunion tenue sous la présidence du mufti de la République, cheikh Mohamed Rachid Kabbani, le conseil des muftis a estimé «qu’il est temps d’en finir définitivement avec le style d’action politique fait de défis, de provocations, d’incitation aux dissensions, de surenchère et d’accusations. Il est temps de rallier un projet national unifié et d’appuyer une position nationale unifiée en vue de l’édification d’une patrie solide et de la formation d’une société unique non pluraliste au sein de laquelle seront bannis l’analphabétisme politique ainsi que tous les conflits personnels. Une société au sein de laquelle tout confessionnalisme et sectarisme seront abolis».

Par ailleurs, le conseil des muftis a estimé que «le Liban traverse une étape délicate de son histoire au niveau interne. Il doit également affronter plusieurs défis dangereux sur le plan extérieur. L’ennemi israélien poursuivant l’occupation de son territoire et ses diverses manœuvres fort d’un appui international et en l’absence d’une stratégie arabe unifiée».

Le conseil des muftis a mis en garde contre «la vague médiatique qui charrie toute sorte de défis aux valeurs morales» appelant «les responsables à adopter un plan clair pour endiguer cette vague qui vise à fausser les réalités et les constantes sur la base desquelles est édifié notre existence humaine».