Avant son départ hier pour l'Egypte Chamseddine souhaite que le pape mentionne dans son exhortation l'occupation

Le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohamed Mehdi Chamseddine, s’est félicité de la visite prochaine du pape Jean-Paul II au Liban. Il a souhaité dans ce cadre que l’exhortation apostolique «corresponde aux aspirations des Libanais à se libérer de l’occupation». Il a également rappelé qu’il y a dans le pays, «une seule collectivité homogène au niveau politique, œuvrant pour un projet unique et non pour des projets confessionnels ou sectaires».
Le dignitaire chiite a fait cette déclaration hier, à son départ de Beyrouth pour Le Caire. Invité par le ministre égyptien des Waqfs, M. Mahmoud Zaqzouq, cheikh Chamseddine séjournera trois jours dans la capitale égyptienne. Il y rencontrera notamment le président Hosni Moubarak, et le cheikh d’Al-Azhar, Mohammed Sayyed Tantaoui, la plus haute autorité de l’islam sunnite.
Etaient présents à l’AIB à l’occasion de son départ: le ministre Michel Eddé, représentant le président Elias Hraoui, le député Saleh Haraké, délégué par le président Nabih Berry, et le ministre Ali Harajli, représentant le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri.
A son arrivé, dans l’après-midi, à l’aéroport du Caire, le président du CSC a indiqué qu’il s’entretiendrait avec le cheikh d’Al-Azhar «de toutes les questions qui concernent les musulmans en Egypte et au Liban y compris la paix et la consoldiation de la solidarité arabo-islamique et le rapprochement entre les musulmans».
Cheikh Chamseddine a déclaré qu’il rencontrera également le pape des coptes orthodoxes, Chénouda III, et lui présentera ses condoléances après la mort de neuf coptes dans un attentat islamiste contre l’église d’Abou Qourqas, dans la région de Miniya en Haute-Egypte, la semaine dernière. Il a dénoncé dans ce cadre «l’extrémisme (religieux) qui affecte l’image des musulmans à l’étranger» affirmant que l’islam «appelle à la tolérance et au dialogue».
Enfin, cheikh Chamseddine a ajouté qu’il demandera «des experts égyptiens et une technique d’Al-Azhar et du ministère égyptien de l’Education à l’université islamique au Liban».