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Actualités - CHRONOLOGIE

L'Irak dément tout lien avec l'espion arrêté au Kesrouan

L’ambassade d’Irak à Amman a catégoriquement démenti hier l’existence de liens entre les services de renseignements irakiens et le ressortissant irakien arrêté lundi au Kesrouan et soupçonné d’actes terroristes.
Dans un communiqué reçu par l’AFP à Amman, le conseiller de presse de l’ambassade irakienne, M. Saadoun Daoud Selmane, a «catégoriquement démenti tout lien entre Bassam Yaacoub Youssef et les services de renseignements irakiens».
De source judiciaire libanaise, on avait indiqué mercredi que Bassam Yaacoub Youssef était soupçonné d’avoir commis des assassinats en Grande-Bretagne, en Albanie, au Koweit et au Maroc pour le compte des services de renseignements irakiens.
L’Irakien, entré illégalement au Liban le 15 octobre, avait été arrêté dans un couvent de Harissa dans le Kesrouan, où il avait trouvé refuge.
Ces informations sont «mensongères et dénuées de tout fondement» et visent «à porter atteinte à la réputation de l’Irak et ses relations avec ses frères arabes», a affirmé l’ambassade irakienne dans son communiqué.
Selon l’Agence nationale d’information (ANI-officielle), lors de son arrestation, l’Irakien était en possession de documents prouvant son implication dans le meurtre d’opposants irakiens dans plusieurs pays arabes et européens.
Les relations diplomatiques entre le Liban et l’Irak ont été rompues après l’assassinat à Beyrouth en 1994 d’un opposant chiite irakien, Taleb Souheil. Leur rétablissement avait été évoqué à l’occasion de la libération en janvier dernier de trois diplomates irakiens impliqués dans le meurtre de Taleb Souheil et qui avaient été aussitôt expulsés vers Bagdad.

Un faux vétérinaire

Sur le plan de l’enquête, les agents de la Sûreté générale poursuivent, sous la supervision de M. Khaled Hammoud, commissaire adjoint du gouvernement près le tribunal militaire, l’interrogatoire de Bassam Youssef et de certains témoins.
C’est ainsi que les enquêteurs ont interrogé une jeune femme avec laquelle Bassam Youssef avait lié connaissance à Bagdad et qui a indiqué que, du temps de leur séjour commun à Bagdad, elle avait constaté que l’homme jouissait des faveurs du régime de Saddam Hussein.
Toujours selon ce témoin, l’homme a toujours prétendu être vétérinaire, mais s’arrangeait pour manquer les occasions de travail dans des fermes qu’elle lui proposait, qu’il a été jusqu’à la mettre en garde contre le risque d’être «liquidée» au cas où elle parlerait trop de son comportement qu’elle jugeait «suspect», et qu’elle avait vu sa photo sur un passeport grec appartenant à son frère.
Enfin, le témoin a affirmé qu’elle avait été surprise par l’arrivée au Liban de Bassam Youssef, qui avait effectué plusieurs séjours dans le pays, avant de se faire admettre comme invité dans un couvent, en prétendant qu’il fuyait la persécution du régime de Saddam Hussein.
L’ambassade d’Irak à Amman a catégoriquement démenti hier l’existence de liens entre les services de renseignements irakiens et le ressortissant irakien arrêté lundi au Kesrouan et soupçonné d’actes terroristes.Dans un communiqué reçu par l’AFP à Amman, le conseiller de presse de l’ambassade irakienne, M. Saadoun Daoud Selmane, a «catégoriquement démenti tout...