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Actualités - CHRONOLOGIE

Armée rouge : le Japon demande à Beyrouth d'accélérer l'enquête (photo)

Le Japon a demandé hier aux autorités d’accélérer l’enquête sur les membres présumés de l’Armée rouge japonaise, arrêtés le week-end dernier au Liban.
«Nous avons établi des contacts avec les autorités libanaises pour que les procédures légales soient accélérées», a déclaré à la presse le premier secrétaire de l’ambassade du Japon à Beyrouth, M. Masanori Yagi.
Selon des sources judiciaires, l’enquête était toujours en cours hier et il ne faut pas attendre de résultats préliminaires avant lundi.
L’ambassadeur japonais au Liban, M. Yasujji Ishikagi, et une délégation d’experts japonais de la lutte antiterroriste venus de Tokyo ont rencontré hier le ministre de la Justice, Bahige Tabbara.
Le Japon avait fait savoir dès lundi, via son ambassadeur, qu’il demanderait l’extradition des Japonais arrêtés si leur appartenance à l’Armée rouge était prouvée.
«En l’absence de traité d’extradition, nous attendrons la fin des procédures judiciaires au Liban, mais nous espérons une réponse positive», avait indiqué avant-hier M. Yagi.
Cinq Japonais et deux Libanaises, dont une infirmière, avaient été arrêtés à Beyrouth et dans la Békaa.
Les autorités qui restent très avares de détails, n’avaient pas confirmé hier l’identité des cinq Japonais. Le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz s’était contenté mardi de confirmer l’arrestation et l’interrogatoire de «Japonais suspectés d’appartenir à l’Armée Rouge».
«Nous n’avons jusqu’à présent aucune confirmation sur leur identité ni leur appartenance» à l’Armée rouge, a indiqué M. Yagi.
Les suspects, au nombre desquels figurerait Kozo Okamoto, 49 ans, qui prit part à l’attentat contre l’aéroport de Tel-Aviv en mai 1972 (26 morts, 80 blessés), sont pour l’instant détenus pour possession de faux passeports.
Condamné à la prison à perpétuité, Okamoto avait été libéré en 1985 dans le cadre d’un échange entre Israéliens et Palestiniens. Il résiderait depuis à Damas.
Selon les médias japonais, les quatre autres Japonais arrêtés seraient Kazuo Tohira, Hisashi Matsuda, Mariko Yamamoto et Masao Adachi.
Créée en 1971, l’Armée rouge est actuellement dirigée par une femme de 51 ans, Fusako Shigenobu, et compterait entre 30 et 40 membres.
Particulièrement active dans les années 1970, notamment aux côtés de groupes palestiniens radicaux, elle ne s’est plus manifestée spectaculairement depuis 1977, date à laquelle elle avait détourné un avion japonais sur Dacca puis Alger.

Addoum: «Pas
d’informations précises»

De son côté, le procureur général près la Cour de cassation, a affirmé ne pas «détenir des informations précises» sur l’arrestation des membres présumés de l’Armée rouge, affirmant par ailleurs que «dès que toutes les données juridiques seront réunies» il en informera l’opinion publique.
M. Addoum a refusé de démentir ou de confirmer les arrestations, tout en soulignant que «ce sujet n’est pas fait pour être galvaudé». «Tout ce que rapporte les journaux pourrait se révéler faux», a-t-il dit, ajoutant sur le ton de la plaisanterie: «Nous n’avons rien au sujet ni de l’Armée rouge ni de l’Armée verte».
Répondant à une question sur l’arrestation de l’infirmière libanaise Oumayya Abboud, M. Addoum a révélé «qu’aucune charge n’a été retenue contre elle». «Son interrogatoire préliminaire est centré sur le point de savoir si elle a accueilli à sa clinique de Chtaura des clients japonais d’autant plus plus qu’elle a suivi une formation d’acupuncture au Japon en 1991».
Rappelons qu’Oumayya Abboud est arrêtée depuis samedi dernier ainsi qu’un médecin japonais avec lequel elle partage sa clinique, à Chtaura. Selon son avocat Me Hani Sleiman, la jeune femme avait été arrêtée, il y a quatre jours, à son domicile par des services de renseignements sans plus de précisions, et emmenée vers une destination inconnue.
Rapportant les propos de M. Addoum qu’il a rencontré hier sur rendez-vous, Me Sleiman a déclaré que le procureur allait «s’assurer de la présence de sa cliente aux mains des instances de sécurité et des conditions dans lesquelles son interrogatoire préliminaire s’est déroulé».
Me Sleiman a révélé, par ailleurs, que, selon des enseignements personnels, sa cliente a été interrogée sur sa relation avec des membres de l’Armée rouge arrêtés, soulignant que Kozo Okamoto la consultait, après son élargissement de prison, il y a quinze ans. Au sortir de sa prison, l’homme, qui avait subi un lavage de cerveau, se prenait pour un chien et aboyait tout le temps, a indiqué Me Sleiman rapportant le témoignage de sa cliente.
Le Japon a demandé hier aux autorités d’accélérer l’enquête sur les membres présumés de l’Armée rouge japonaise, arrêtés le week-end dernier au Liban.«Nous avons établi des contacts avec les autorités libanaises pour que les procédures légales soient accélérées», a déclaré à la presse le premier secrétaire de l’ambassade du Japon à Beyrouth, M. Masanori...