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Actualités - CHRONOLOGIE

A l'occasion de la visite au Liban du responsable palestinien Kaddoumi et Boueiz pessimistes quant à l'avenir de la paix (photo)

Le chef du département politique de l’Organisation de la Libération de la Palestine, M. Farouk Kaddoumi, et le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, ont tous deux fait état hier de leur pessimisme concernant l’évolution du processus de paix dans la région, et ce, à l’issue d’un entretien de plus d’une heure au palais Bustros.
Lors d’une conférence de presse tenue sur le perron du ministère, M. Boueiz a pris la parole en premier pour critiquer une fois de plus l’accord de Hébron «qui est bien en decà de celui d’Oslo, lequel est aussi en deçà des objectifs du processus de paix, lequel enfin ne correspond pas à la résolution 242». «Certes, a-t-il dit, nous comprenons le point de vue des Palestiniens qui sont déterminés à récupérer chaque pouce de leur territoire. Ils continuent de ce fait à réclamer ce qui leur est dû. Nous comprenons aussi le besoin de l’autorité palestinienne d’accepter tout ce qu’elle considère comme un acquis par rapport au passé». «Mais en même temps, a ajouté M. Boueiz, force est de constater que cet accord a donné l’occasion à Netanyahu de briser l’étau international qui l’enserrait à la suite de son élection. Il a donné aussi à l’Etat hébreu un quitus qu’il ne mérite pas, eu égard aux droits qui ont été concédés jusqu’à présent aux Palestiniens. En tout état de cause, nous sommes encore loin de la restitution de tous les droits palestiniens et de toute formule viable pour le peuple palestinien». Le ministre Boueiz a estimé dans ce cadre que «des îlots» se sont constitués à la suite de l’accord de Hébron «qui ressemblent en réalité à de vastes prisons, sources de problèmes».

Les visas d’entrée

Sur un autre plan, interrogé sur les difficultés que rencontrent les Palestiniens en vue d’obtenir un visa d’entrée au Liban, M. Boueiz a réitéré le rejet de l’Etat libanais de toute forme d’implantation dans le pays. «Nous pensons d’ailleurs que nos frères palestiniens sont d’accord avec nous à ce sujet, leur ambition étant de retourner chez eux». Il a en outre attribué le retard mis dans l’octroi des visas au fait que les représentations diplomatiques à l’étranger se réfèrent chaque fois à la Sûreté générale pour s’assurer de la validité des documents présentés, un grand nombre d’entre eux étant souvent falsifiés. (...) «Le principe de l’octroi des visas aux Palestiniens enregistrés au Liban est appliqué même si cette opération requiert une vérification de la part de la Sûreté. Quant aux Palestiniens qui ne sont pas enregistrés au Liban et qui ont des passeports étrangers, ils suivent le même régime que les citoyens du pays où ils résident», a encore précisé M. Boueiz.
Prenant la parole à son tour, M. Kaddoumi devait afficher un pessimisme d’autant plus inquiétant qu’il a affirmé que «le volet palestinien a commencé à être saboté par les Israéliens».
Se prononçant pour la tenue d’un sommet arabe en vue de renforcer la solidarité à ce niveau et effacer les séquelles de la guerre du Golfe, M. Kaddoumi a déclaré en réponse à une question: «Je ne jurerai pas de Netanyahu: c’est un homme de Brooklyn. Il a la mentalité des pionniers américains qui s’en prennent aux Peaux-Rouges. Par conséquent, je ne me fie guère à ce gouvernement», a-t-il ajouté.
A l’issue de la conférence de presse, un déjeuner a été organisé en l’honneur du responsable palestinien et de la délégation qui l’accompagne.
Le chef du département politique de l’Organisation de la Libération de la Palestine, M. Farouk Kaddoumi, et le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, ont tous deux fait état hier de leur pessimisme concernant l’évolution du processus de paix dans la région, et ce, à l’issue d’un entretien de plus d’une heure au palais Bustros.Lors d’une conférence de...