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Actualités - CHRONOLOGIE

Colonisation à Jérusalem : Netanyahu hésite

Placé au pied du mur le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a décidé mardi qu’il était urgent d’attendre avant de trancher le dossier explosif de l’extension des quartiers juifs de Jérusalem-Est. D’autant plus, que les Palestiniens haussent le ton et mettent en garde les responsables israéliens contre de nouvelles colonisations dans le périmètre de la ville Sainte: «Si Israël approuve la consruction de nouvelles colonies, il aura pris une décision de guerre» a ainsi averti M. Fayçal Husseini, membre influent du comité exécutif de l’OLP.
Après avoir démenti lundi, comme l’affirmait la presse locale, qu’il avait accepté à la demande de Bill Clinton de geler le projet de construction de 6.500 nouveaux logements destinés aux Israéliens, il a reporté hier d’une semaine toute décision sur ce sujet épineux.
Le maire droitier de Jérusalem, Ehud Olmert, avait prévenu lundi le chef du Likoud que, s’il s’avérait que Netanyahu avait effectivement gelé le projet, il enverrait ses bulldozers entamer les travaux.
Les partisans de cette nouvelle tranche d’urbanisation la tiennent en effet comme l’affirmation définitive de la judaïcité de Jérusalem-Est, dont le statut définitif doit normalement faire l’objet de négociations entre Israël et l’OLP.
Le chef du Likoud se retrouve donc devant un dilemme: une probable nouvelle flambée de violence, au moment où sont relancées les négociations avec l’OLP, ou une crise politique.
Yasser Arafat a estimé qu’Israël «jouerait avec la paix» en donnant son feu vert au projet et a averti que «sa patience avait des limites».
Le comité interministériel ad hoc sur Jérusalem s’est réuni mardi sous la présidence de Netanyahu, mais celui-ci y a interdit toute discussion sur le projet de Har Homa, sans dire quand la question serait tranchée.
Lors de la réunion, le chef du Shin Bet, Ami Ayalon, a fait valoir, selon un participant, que le sujet était si sensible qu’on ne pouvait exclure une explosion de violence, même si Yasser Arafat ne le souhaite pas.
Les partisans du projet son néanmoins prêts à provoquer une crise gouvernementale, à commencer par Natan Charanski, dont le parti russophone n’a soutenu Netanyahu qu’à condition que le projet soit réalisé.
Le Parti national religieux a annoncé de son côté que ses neuf députés, dont le soutien est indispensable au gouvernement, qui ne dispose à la Knesset que d’une majorité de six voix, ne participeraient plus au vote tant que le dossier ne serait pas tranché dans le sens qu’il souhaite.
Placé au pied du mur le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a décidé mardi qu’il était urgent d’attendre avant de trancher le dossier explosif de l’extension des quartiers juifs de Jérusalem-Est. D’autant plus, que les Palestiniens haussent le ton et mettent en garde les responsables israéliens contre de nouvelles colonisations dans le périmètre de la ville...