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Actualités - CHRONOLOGIE

Une femme tuée et deux civils blessés dans un bombardement israélien au Liban-sud "Nous riposterons de manière appropriée", menace le Hezbollah (photos)

Une jeune femme de 33 ans, Naamé Hallal, a été tuée et deux autres civils blessés hier dans la localité de Habbouch, au Liban-Sud, à la suite d’un bombardement israélien survenu en signe de représailles à trois attaques menées par le Hezbollah contre des unités israéliennes dans la «zone de sécurité». Réagissant sans délai à ce nouveau pilonnage d’objectifs civils, le gouvernement libanais a déposé hier une plainte auprès du comité international de surveillance du cessez-le-feu du 26 avril 1996. Le comité en question tiendra aujourd’hui mercredi une réunion afin d’examiner la plainte du Liban.
C’est en début de matinée que les trois civils ont été touchés par des éclats d’obus dans le village de Habbouch, face au secteur central de la «zone de sécurité». Naamé Hallal a été tuée sur le coup. Une seconde femme, Rabha Raad, et un homme, Ali Chamseddine, ont été blessés, rapporte une source sécuritaire locale qui précise que l’armée israélienne a tiré une centaine d’obus sur les régions proches de la bande frontalière notamment Nabatiyé. La radio de l’«Armée du Liban-Sud» a souligné que ce bombardement est intervenu à la suite d’attaques lancées par le Hezbollah contre trois positions israéliennes dans le secteur central de la «zone de sécurité», à Dabché, Tohra et Ali Taher.
C’est la première fois depuis le début de l’année qu’un civil libanais est tué dans un bombardement israélien au Sud, note-t-on. Depuis la conclusion de l’accord du 26 avril 1996, parraîné par les Etats-Unis et la France, six civils libanais ont été tués lors de pilonnages israéliens.
Le bombardement d’hier a été considéré par le gouvernement libanais comme une violation des arrangements du 26 avril. A la suite d’une plainte libanaise présentée à ce propos, le comité de surveillance du cessez-le-feu a été convoqué à une nouvelle réunion qui aura lieu aujourd’hui. Lundi soir, le comité avait appelé à l’unanimité les belligérants à «faire preuve de retenue» pour épargner les civils. Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion houleuse consacrée à l’examen de deux plaintes déposées l’une par le Liban et l’autre par Israël, le comité avait appelé les parties prenantes au conflit à «se conformer strictement et totalement aux dispositions des accords du 26 avril».
Hier, en fin de journée, le Hezbollah a affirmé qu’il riposterait de «manière appropriée» aux tirs israéliens contre Habbouch. «La Résistance à le droit de répondre par les moyens qui lui semblent adéquats et cela laisse le champ ouvert à toutes les possibilités», a déclaré le responsable du Hezbollah pour le Liban-Sud, cheikh Nabil Qaouq.
Le responsable intégriste s’exprimait lors des funérailles de Naamé Hallal. Selon cheikh Qaouq, l’escalade israélienne vise à «annuler les accords d’avril afin de se libérer des entraves qu’ils imposent» à l’Etat hébreu.
Cheikh Qaouq a appelé le comité international de surveillance du cessez-le-feu à «prendre une position qui soit proportionnée à la violation commise par Israël afin de prouver sa crédibilité et son existence».
A signaler, enfin, que l’aviation israélienne a simulé des raids au-dessus du port de Tyr mardi soir, lâchant des dizaines de fusées éclairantes.
Des chasseurs-bombardiers, qui survolaient Tyr à basse altitude, ont effectué plusieurs piqués au-dessus de la ville alors que des hélicoptères de combat étaient visibles à proximité de la côte.
Les appareils israéliens ont en outre survolé Beyrouth à moyenne altitude à deux reprises en soirée.
Une jeune femme de 33 ans, Naamé Hallal, a été tuée et deux autres civils blessés hier dans la localité de Habbouch, au Liban-Sud, à la suite d’un bombardement israélien survenu en signe de représailles à trois attaques menées par le Hezbollah contre des unités israéliennes dans la «zone de sécurité». Réagissant sans délai à ce nouveau pilonnage d’objectifs...