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Actualités - CHRONOLOGIE

Au théâtre de l'Annonciation - Achrafieh Les accents d'un trio inspiré...

Présentés par les Jeunesses musicales du Liban (au théâtre de l’Annonciation, Achrafieh) trois jeunes musiciens qui ont, entre autres points communs, des études à l’Ecole nationale de musique de Cergy-Pontoise en France, ont offert un programme où piano, violon et violoncelle se donnent tantôt la réplique et tantôt s’expriment en solos inspirés... Un joli panaché où résonnent des partitions de Schumann, Fauré, Chopin, Kreisler et J.S. Bach.
Les premières mesures du trio No. 1 de Schumann ont groupé Patrice Kornheiser (piano), Survier Florez Lopez (violon) et Amélie Dupont (violoncelle). Partition aux accents profondément romantiques où le musicien use avec habileté d’un riche éventail de sonorités soit pour exprimer des sentiments mêlés soit en vue de créer des effets de couleurs par des rencontres soudaines et imprévues de timbres. Retrait du violon pour laisser place à une élégie de Fauré où piano et violoncelle explorent les états d’âme et les impressions de celui qui confiait que «l’art, et surtout la musique, consiste à s’élever le plus loin possible au-dessus de ce qui est». Et on réalise à quel point Fauré fut un merveilleux mélodiste surtout dans le sens des détails où apparaissent, dans un mouvement scintillant et foisonnant, toutes les ressources d’une imagination fertile...
Et reste seul le piano sur scène laissant déployer, vaporeuse, nostalgique, mélancolique, cette ballade No. 2 de Chopin. Deferlent alors telle une vague écumante les chromatismes perlés et les accords tourbillonnants du poète du clavier. Moins tourmentée, plus fraîche, viennoise, et presque «pédagogique» est l’atmosphère de Kreisler. Un prélude et un allegro où se retrouvent piano et violon en des accords impétueux et véhéments.
Et pour terminer, ardue, ardente, d’une narration rigoureuse sans être austère car révélant en sourdine une émotion contenue, la partita No. 2 en ré mineur de J. S. Bach où seuls triomphent de fumants et vertigineux coups d’archets...
Voilà un bouquet d’œuvres requérant maîtrise, technicité et sentiment et auquel les jeunes interprètes donnent vie et présence avec une dévotion et un sens de la musique remarquables.

Edgar DAVIDIAN
Présentés par les Jeunesses musicales du Liban (au théâtre de l’Annonciation, Achrafieh) trois jeunes musiciens qui ont, entre autres points communs, des études à l’Ecole nationale de musique de Cergy-Pontoise en France, ont offert un programme où piano, violon et violoncelle se donnent tantôt la réplique et tantôt s’expriment en solos inspirés... Un joli panaché où...