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Actualités - CHRONOLOGIE

Il a reçu hier Hariri tandis que De Charette s'entretient avec Boueiz Chirac : la France est hostile à toute solution unilatérale au Liban-sud (photo)

Alors que la polémique se poursuit en Israël au sujet d’un éventuel retrait unilatéral du Liban-Sud, le président français Jacques Chirac a confirmé hier au chef du gouvernement libanais Rafic Hariri, en visite à Paris depuis samedi dernier, l’hostilité de la France à une telle solution, et son attachement à «un accord global fondé sur le principe de l’échange de la terre contre la paix». Ce dossier a également été hier au centre de l’entretien que le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz a eu au Quai d’Orsay avec son homologue français Hervé de Charette.
«Les Français n’enverront pas de troupes d’interposition dans le Liban-Sud si les Israéliens se retirent d’une manière unilatérale», a déclaré M. Hariri, à l’issue d’un entretien d’une heure et demie à l’Elysée avec le chef de l’Etat français.
«La position de la France, c’est qu’il faut revenir à la table des négociations pour arriver à un accord global dans la région», a poursuivi le chef du gouvernement qui s’exprimait devant un groupe de journalistes.
De son côté, la présidence française s’est bornée à indiquer que le président Chirac, qui a passé plus d’une heure en tête à tête avec M. Hariri, lui avait «rappelé la position de la France telle qu’il l’avait définie pendant son voyage au Proche-Orient» l’automne dernier.
La France, a déclaré un porte-parole, «souhaite un accord de paix global qui soit conforme aux principes agréés à la conférence de Madrid», elle «souhaite l’application des résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité», et «la reprise des négociations entre Israël, le Liban et la Syrie, pour un accord global fondé sur le principe de l’échange de la terre contre la paix».
Interrogé sur la visite en Israël du ministre français de la Défense Charles Millon, le porte-parole a souligné qu’il s’agissait d’une «visite bilatérale». M. Millon «rappellera (en Israël) l’attachement de la France au processus de paix dans les mêmes termes», a-t-il dit.
L’ambassadeur de France en Israël, Jean-Noël de Lacoste, avait rejeté lundi l’éventualité d’un envoi de troupes françaises d’interposition estimant que, sans un accord avec Damas, un retrait israélien unilatéral de cette zone serait inefficace.
Il avait en outre démenti que M. Millon ait à discuter d’un éventuel déploiement de troupes françaises au Liban-Sud.
M. Hariri a affirmé ne pas être au courant de nouvelles propositions israéliennes pour un accord de paix. «Les seules propositions qu’on connaisse passent par la presse, il n’y a pas de contact direct», a-t-il insisté.
Interrogé sur les derniers raids israéliens au Liban-Sud, il a estimé que cela «ne changerait pas grand’chose». «Les Israéliens y effectuent pratiquement tous les jours des petites, moyennes ou grandes opérations», a-t-il commenté.
Il convient de noter que MM. Hariri et Chirac ont d’abord tenu une réunion en tête à tête, à laquelle se sont ensuite jointes des délégations des deux pays. La délégation libanaise était notamment formée du conseiller de M. Hariri, M. Basile Yared, et de l’ambassadeur du Liban en France, M. Naji Abi Assi.
Rappelons que la dernière visite de M. Hariri à M. Chirac remonte au 4 janvier dernier.
Avant de se rendre à Paris, M. Hariri avait effectué vendredi dernier une visite en Arabie Séoudite, où il avait rencontré samedi le roi Fahd, à La Mecque, et le prince héritier Abdallah ben Abdel-Aziz à Ryad.

Boueiz et
de Charette

De son côté, M. Boueiz a été reçu hier au Quai d’Orsay par M. de Charette. M. Abi Assi et le chef du Cabinet de M. Boueiz, M. Melhem Mesto, ont assisté à la rencontre qui a porté sur le processus de paix.
Des sources proches du palais Bustros ont indiqué que M. de Charette a démenti que la France dispose d’informations au sujet de la proposition israélienne «Liban d’abord», ou d’un éventuel retrait israélien unilatéral du Liban-Sud.
L’entretien a également porté sur la réunion qui se tiendra en avril prochain à Malte et qui sera consacrée au suivi des résolutions de Barcelone sur le partenariat euro-méditerranéen.
A noter que le ministre français de la Défense Charles Millon a entamé hier une visite officielle de 48 heures en Israël et doit être officiellement accueilli aujourd’hui au ministère de la Défense à Tel-Aviv par son homologue israélien Yitzhak Mordehaï.
Les deux hommes qui se rencontrent pour la première fois discuteront d’un renforcement des liens militaires bilatéraux ainsi que d’une éventuelle participation française à une force de paix au Liban, a indiqué un porte-parole du ministère israélien de la Défense.



Alors que la polémique se poursuit en Israël au sujet d’un éventuel retrait unilatéral du Liban-Sud, le président français Jacques Chirac a confirmé hier au chef du gouvernement libanais Rafic Hariri, en visite à Paris depuis samedi dernier, l’hostilité de la France à une telle solution, et son attachement à «un accord global fondé sur le principe de l’échange de la...