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Actualités - CHRONOLOGIE

Tel-Aviv soumettrait de nouvelles idées à Washington pour relancer le dialogue avec la Syrie

Fort de l’accord conclu sur Hébron avec les Palestiniens, le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, se rend aujourd’hui à Washington où il sera reçu demain jeudi à la Maison-Blanche. Selon son conseiller politique David Bar-Illan, M. Netanyahu devrait discuter avec Bill Clinton des prochaines étapes de l’autonomie palestinienne et des négociations sur le statut final des territoires.
Ce voyage représente aussi pour le dirigeant israélien la première occasion de rencontrer la nouvelle équipe de M. Clinton, notamment le secrétaire d’Etat Madeleine Albright et le secrétaire à la Défense William Cohen.
«Il est très important pour les Israéliens de présenter leur point de vue à Washington, notamment parce qu’il s’agit d’une nouvelle équipe», a souligné un autre responsable israélien.
Selon M. Bar-Illan, M. Netanyahu a l’intention de présenter à M. Clinton de nouvelles idées pour débloquer les négociations avec la Syrie, gelées depuis un an, tout en refusant de s’engager à se retirer du plateau syrien du Golan, occupé depuis 1967.
«M. Netanyahu va chercher une solution susceptible de satisfaire les Syriens afin qu’ils reviennent à la table des négociations, sans toutefois compromettre son approche qui est de refuser toute condition préalable, en ce qui concerne le principe de la terre contre la paix», a précisé M. Bar-Illan.
Mais il est peu probable que M. Netanyahu demande aux Etats-Unis une nouvelle navette diplomatique, comme celles effectuées par l’ancien secrétaire d’Etat Warren Christopher, selon son conseiller politique.
«Je ne pense pas qu’une mission américaine à Damas soit nécessaire en ce moment, le but est juste de reprendre les négociations», a-t-il ajouté.

Rappel syrien

A ce propos, Damas a affirmé hier qu’une éventuelle lettre de garantie américaine, qui serait adressée à la Syrie et à Israël, devrait porter sur les «acquis réalisés» pendant les négociations de paix syro-israéliennes, lancées en 1991 et suspendues depuis un an.
«Une éventuelle lettre de garantie américaine adressée à la Syrie et à Israël devrait (mentionner) le fait que les négociations reprendront au point où elles s’étaient arrêtées et réaffirmer les principes de paix», agréés lors de la conférence de Madrid, qui avait lancé les négociations israélo-arabes, écrit le quotidien gouvernemental «Syria Times» à la veille d’une visite aux Etats-Unis du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
«Toute lettre de garantie concernant une reprise des négociations sur le volet syro-israélien ne serait acceptable que si elle reconnaissait les acquis réalisés durant cinq ans de pourparlers», a souligné le journal qui fait état d’informations de presse selon lesquelles Washington préparerait une telle lettre.
La Syrie exige pour la reprise des négociations le respect par Israël des engagements pris, selon Damas, par le gouvernement travailliste précédent sur un retrait du plateau du Golan occupé par l’Etat hébreu en 1967 et annexé en 1981.
Le journal avertit qu’une reprise des négociations «à la case départ, comme le vise M. Netanyahu, ne conduira pas à la paix» au Proche-Orient, et demande à Washington de s’engager à faire reprendre les pourparlers «au point où ils s’étaient arrêtées».
Le quotidien relève par ailleurs que le nouveau secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright «s’est abstenu jusqu’ici d’agir pour relancer les négociations».

La Jordanie

Avant son départ pour Washington, M. Netanyahu, dans une interview accordée à l’hebdomadaire britannique «Jone’s Defence Weekly», a affirmé que les relations stratégiques avec les Etats-Unis sont «sur la bonne voie».
Le premier ministre israélien y estime que la «nature» des relations entre son pays et Washington «changera au fur et à mesure qu’Israël (s’acheminera) vers l’indépendance économique».
«Mais dans le même temps, Israël aura besoin d’un soutien militaire américain continu pour assurer la stabilité dans le Moyen-Orient», ajoute-t-il dans le magazine spécialisé sur les questions de défense.
Il affirme par ailleurs vouloir «consolider la paix» avec la Jordanie et «la force militaire d’Amman».
«Nous avons un intérêt vital dans la stabilité de la Jordanie. La possibilité d’un pacte de défense formel entre les deux pays est réelle, mais elle demande davantage de discussions», dit-il au magazine, selon lequel M. Netanyahu compte demander au gouvernement américain qu’il accorde une aide plus importante à la Jordanie.



Fort de l’accord conclu sur Hébron avec les Palestiniens, le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, se rend aujourd’hui à Washington où il sera reçu demain jeudi à la Maison-Blanche. Selon son conseiller politique David Bar-Illan, M. Netanyahu devrait discuter avec Bill Clinton des prochaines étapes de l’autonomie palestinienne et des négociations sur le statut...