«Dieu a puni les Israéliens et vengé les opprimés du Liban et de la Palestine», a déclaré le secrétaire général de la formation intégriste, cheikh Hassan Nasrallah, devant plus de 10.000 personnes rassemblées à Bir el-Abed, dans la banlieue sud de Beyrouth. Il convient de souligner que l’ambassadeur d’Iran, M. Hamayon Alizadeh, a assisté à la célébration.
«Cet incident a renforcé notre foi en Dieu et va accentuer le désespoir des Israéliens», a ajouté cheikh Nasrallah, qui s’adressait à la foule depuis une tribune munie de vitres à l’épreuve des balles. «Les Israéliens savent désormais qu’il ne leur sert à rien de demeurer au Liban-Sud et que pas un seul pouce de la zone occupée ne sera sûr pour leurs soldats», a-t-il dit. Il a ensuite estimé que le véritable problème pour les Palestiniens est le «commandement arafatiste», et a souhaité que le peuple palestinien puisse «se débarrasser de ce leadership et le punir pour le tort qu’il a fait à cette vénérable cause».
Cheikh Nasrallah a assisté au défilé d’unités de la Résistance islamique tandis que des scouts du Hezbollah piétinaient les drapeaux américain et israélien dessinés sur la chaussée. Puis il a embrassé un enfant d’une dizaine d’années, bardé de faux bâtons de dynamite, à la tête du défilé de l’unité des «commandos du martyre» qui mène des attaques-suicide dans la bande frontalière.
La «Journée mondiale de Jérusalem», créée en 1985, à l’appel de l’ayatollah Khomeyni et fêtée le dernier vendredi du mois de jeûne musulman de Ramadan, a été célébrée dans d’autres localités libanaises.
«Jérusalem est une terre arabe. Jérusalem est musulmane et ne sera jamais à l’Etat d’Israël», a déclaré le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, devant quelque 8.000 partisans rassemblés à Tyr. «Nous n’accepterons aucun cessez-le-feu face à l’ennemi israélien, nous rejetons toute dissociation entre les volets libanais et syrien, l’ennemi doit quitter notre terre sans condition», a-t-il ajouté.
A Baalbeck la manifestation, qui a regroupé quelque 7.000 personnes et s’est déroulée pour la première fois à l’intérieur même de la ville, a été marquée par des mesures de sécurité très strictes prises conjointement par les services d’ordre du Hezbollah et la police.
Un missile sol-air SAM 7 de fabrication soviétique avait été discrètement installé sur le toit d’un immeuble en prévision d’un raid aérien israélien.
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