Harb : le chef de l'état est l'arbitre et le président de tous les pouvoirs

Le député du Batroun, M. Boutros Harb, a pris indirectement la défense, hier, de la présidence de la République, en affirmant que le chef de l’Etat est «l’arbitre et le président de tous les pouvoirs au Liban».
La mise au point de M. Harb à Bkerké est intervenue à l’issue d’un entretien qu’il venait d’avoir avec le patriarche Sfeir, avec lequel il a abordé des questions d’ordre national, et évalué la portée des débats parlementaires de la semaine dernière.
A cet égard, le député de Batroun a estimé que le Parlement «est parvenu, timidement c’est vrai, à faire bouger les choses dans le domaine du contrôle des dépenses du gouvernement, et donc à faire son travail» et d’ajouter que ceux qu’il faut créditer en l’occurrence étaient «une minorité». «Il s’agit d’un début de réévaluation des rapports qui doivent s’instaurer entre l’Exécutif et le Législatif», a-t-il estimé.
Par ailleurs, M. Harb s’est «félicité» des divergences qui ont abouti à la paralysie de la troïka, «qui avait été imposée au pays au mépris de la loi, et qui a cessé d’exister». Il a ajouté que les rapports entre le Législatif et l’Exécutif doivent être «dans le juste milieu, entre opposition et coopération».
Le député du Batroun a enfin conseillé au président de l’Assemblée nationale de «rester en contact» avec l’Exécutif, et de s’informer de ce qui s’y déroule, surtout auprès du président de la République, «qui est l’arbitre et le président de tous les pouvoirs dans le pays».
Par la même occasion, M. Harb a démenti que les débats parlementaires aient été «orientés» de quelque manière que ce soit, précisant à titre d’exemple que «personne ne l’a appelé» ou n’a fait pression sur lui.

Sfeir à Rome puis au Brésil

Par ailleurs, le patriarche a reçu hier l’ancien ministre, M. Robert Ghanem ainsi que MM. Claude Azouri, Saïd Tok, Youssef Doueyhi, Farid Habib et Issam Karam, avocat de M. Samir Geagea.
On aprend, sur un autre plan, que le partriarche maronite prendra l’avion pour Rome le 19 courant, où il restera jusqu’au 28 février, date de son départ pour le Brésil, où il effectuera une visite pastorale.
A Rome, le patriarche Sfeir et les membres du comité de suivi du synode doivent approuver définitivement le texte de l’exhortation apostolique post-synodale que le pape rendra publique à l’occasion de la visite qu’il compte effectuer au Liban en mai. La date exacte de cette visite et sa durée sont actuellement en cours d’étude. Il est également probable que le patriarche reçoive, à Rome, le président du Conseil, M. Rafic Hariri, qui doit rencontrer le pape le 25 courant.