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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Chamseddine et Fadlallah condamnent les derniers propos de Jones (photo)

Appels à la réconciliation entre les pôles du pouvoir et condamnation des propos de l’ambassadeur des Etats-Unis au Liban, M. Richard Jones, au sujet de la réaction des Libanais à la collision mardi des deux hélicoptères israéliens: tels sont les deux thèmes principalement développés par les dignitaires religieux qui ont prononcé hier leurs prêches du vendredi. Rappelons que M. Jones avait déclaré mercredi que les soldats israéliens morts dans la collision «accomplissaient leur devoir pour leur pays», ajoutant que leur mission était simplement «logistique» et non militaire.
Le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, a indiqué que les différences d’opinions entre les pôles du pouvoir sont souhaitables, à condition qu’elles ne dépassent pas un certain plafond, «car le conflit devient non plus utile, mais nuisible».
Cheikh Chamseddine a ainsi appelé «les responsables à faire face aux problèmes avec sagesse», et à maintenir les conflits dans un cadre général, soulignant que «les institutions ne peuvent être limitées à des personnes dans notre régime parlementaire démocratique».
Il a relevé que «la séparation des pouvoirs ne signifie pas que chaque pouvoir doit fonctionner à sa guise, ajoutant que les institutions de l’Etat doivent coopérer dans l’intérêt du peuple».
Concernant la collision des deux hélicoptères, il y a vu une «punition divine pour l’entité sioniste», précisant toutefois que la joie manifestée à la suite de cet incident, tout en étant justifiée, «ne doit pas devenir la règle et nous ne devons pas suivre en cela l’erreur des Israéliens».
Cheikh Chamseddine a ensuite dénoncé le fait que certains Arabes aient présenté leurs condoléances à Israël, et a condamné les propos de «certains ambassadeurs à Beyrouth».
Le même appel à un dialogue mûr entre les responsables a été lancé par le vice-président du CSC, cheikh Abdel-Amir Kabalan, qui a invité les pôles du pouvoir «à laisser les institutions jouer leurs rôles et à s’en remettre à la Constitution pour régler les conflits».
De son côté, cheikh Mohammed Hussein Fadlallah a appelé les dirigeants libanais à abandonner les tiraillements portant sur des sujets personnels.
Il a en outre demandé au gouvernement de prendre «des mesures radicales» à l’encontre de l’ambassadeur américain M. Richard Jones «pour sauvegarder l’amour propre des Libanais, blessé par cette position américaine, selon laquelle les soldats israéliens «font leur devoir», comme si l’occupation était un devoir sacré».
Cheikh Fadlallah s’est demandé si les critiques de M. Jones au sujet de la joie des Libanais à la suite de la collision des hélicoptères «expriment son opinion personnelle ou la position de l’Administration américaine».
Il s’est en outre étonné du fait que le roi Hussein et Yasser Arafat aient présenté leurs condoléances à Israël, rappelant au responsable palestinien que «c’est le Liban qui vous a accueilli et a ouvert son territoire au chaos et à la destruction auxquels vous avez grandement contribué».
Il a par ailleurs dénoncé le fait que le pape Jean-Paul II ont «donné sa bénédiction» au premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et à l’Etat hébreu, se demandant «si le souverain pontife exprime la position de Jesus-Christ, qui refuse l’injustice et l’esclavage».
Cheikh Fadlallah a également appelé le pape à ne pas se transformer en chef d’Etat et à rester l’homme d’un message.
Par ailleurs, le cheikh Akl druze par intérim, cheikh Bahjat Ghaith, a adressé hier un message aux Libanais à l’occasion de la fête du Fitr, dans lequel il a notamment souhaité que l’on célèbre avant la fin du siècle la libération du Liban-Sud et du Golan.
Il a relevé que les «tentatives israéliennes de dissocier les volets libanais et syrien ont échoué, à l’instar des déclarations arrogantes et partiales des ambassadeurs qui veulent justifier les actions de l’ennemi, et des tentatives de l’administration américaine sioniste de faire passer ce loup pour un agneau».
Appels à la réconciliation entre les pôles du pouvoir et condamnation des propos de l’ambassadeur des Etats-Unis au Liban, M. Richard Jones, au sujet de la réaction des Libanais à la collision mardi des deux hélicoptères israéliens: tels sont les deux thèmes principalement développés par les dignitaires religieux qui ont prononcé hier leurs prêches du vendredi. Rappelons...