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Actualités - CHRONOLOGIE

Jones regrette que ses propos aient été mal interprétés L'incident est clos, affirme Boueiz (photo)

L’affaire Jones a trouvé son épilogue hier. L’ambassadeur des Etats-Unis, M. Richard Jones, a présenté indirectement ses excuses aux personnalités que son commentaire sur la collision des deux hélicoptères israéliens a choquées. Il s’est dit «désolé» que ses propos «aient été mal interprétés», après avoir été convoqué hier au palais Bustros, où le chef de la diplomatie, M. Farès Boueiz, lui a transmis une protestation officielle contre ses propos jugés «déplacés». Le diplomate américain s’était expliqué auparavant auprès du chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, qui l’a reçu dans la matinée. Mais les explications de M. Jones sont restées sans effet dans la mesure où le tollé s’est poursuivi contre lui, notamment dans les milieux religieux mahométans (VOIR PAGE 2).
«L’incident est clos». C’est en ces termes que M. Boueiz devait s’adresser à la presse au terme de son entretien avec le diplomate. De sources proches du ministère des A.E., on apprend que le chef de la diplomatie a reproché à son interlocuteur d’avoir fait des déclarations «inacceptables et inopportunes», lui rappelant le devoir de réserve que tout diplomate étranger se doit de respecter.
Rappelons que M. Jones avait regretté les tirs de joie au Liban à la suite de la collision aérienne. Il avait affirmé que «personne ne devrait se réjouir de la perte de vies humaines, qu’elle qu’en soit la cause», et que les 73 soldats israéliens tués mercredi «faisaient certainement leur devoir pour leur pays», provoquant ainsi une série de réactions indignées dans de nombreux milieux politiques et religieux.

Une déclaration
à caractère
humanitaire

Aussi bien à sa sortie de Koraytem qu’au terme de son entretien avec M. Boueiz, le diplomate américain s’est expliqué devant la presse affirmant que sa déclaration était «à caractère humanitaire» et que son pays «adopte la même attitude à chaque fois qu’il y a des pertes en vies humaines que ce soit au Liban-Sud ou en Israël». Il a souligné l’attachement des Etats-Unis à la réalisation de la paix, soulignant que ce principe est reflété dans le message qu’il avait transmis mercredi au chef de l’Etat, M. Elias Hraoui et dans lequel le président Bill Clinton réaffirme qu’«il est pour le retrait de toutes les forces étrangères du Liban».
«Je regrette que certains aient cru que mes propos reflètent un changement dans la politique américaine», a-t-il ajouté soulignant qu’il a été surpris par les réactions indignées. «Je pensais que mon commentaire reposait sur une base humanitaire», a-t-il réaffirmé. Il a considéré l’incident comme étant clos et s’est abstenu de répondre à la question d’un journaliste qui le priait de commenter les menaces israéliennes de frapper des secteurs vitaux au Liban. «Il ne m’appartient pas de commenter ce genre de questions et je ne commenterai plus des remarques émises par les responsables israéliens», a-t-il dit.
A son tour, M. Boueiz a souligné que l’incident est clos, précisant qu’il a écouté les explications du diplomate et ce qu’il entendait dire dans les déclarations qu’il avait faites après la collision aérienne de mardi.

Entretien Boueiz-
de Charette

A signaler enfin que le ministre des Affaires étrangères, doit s’entretenir mardi à Paris avec le chef de la diplomatie française, M. Hervé de Charette.
Cette réunion de travail intervient en marge d’une conférence que M. Boueiz doit donner mercredi sur le processus de paix au Moyen-Orient à l’Institut national des relations internationales.
L’affaire Jones a trouvé son épilogue hier. L’ambassadeur des Etats-Unis, M. Richard Jones, a présenté indirectement ses excuses aux personnalités que son commentaire sur la collision des deux hélicoptères israéliens a choquées. Il s’est dit «désolé» que ses propos «aient été mal interprétés», après avoir été convoqué hier au palais Bustros, où le chef de...