Mais le département d’Etat, le Pentagone et les milieux diplomatiques aux Nations Unies ont exprimé, quant à eux, leur incrédulité quant à la possibilité d’une action militaire des Etats-Unis. S’il est possible que l’Irak travaille à la mise sur pied d’une force de missiles, rien à ce stade ne justifierait une telle réaction, estiment-ils.
Le journal allemand, qui s’appuie sur des sources militaires américaines, croit savoir que la décision des Etats-Unis d’envoyer ou non un missile Tomahawk sur la cible concernée serait prise dans la semaine.
Le quotidien précise que les inspecteurs des Nations Unies qui ont séjourné en Irak du 5 au 23 janvier ont trouvé, malgré tous les obstacles qu’on leur a opposés, la preuve que l’Irak avait produit entre juillet et septembre 1992 des missiles à portée de 1.600 kilomètres et qu’il est «hautement probable» que cette production se soit poursuivie jusqu’à une date récente.
Washington aurait promis d’informer par avance ses alliés — notamment la France et la Grande-Bretagne — s’il décidait de passer à l’action. Le responsable de la surveillance de l’Irak à l’ONU, Rolf Ekeus, a écrit au vice-premier ministre irakien Tarek Aziz pour le prévenir que cette violation des résolutions des Nations Unies ne resterait pas sans conséquences, ajoute le journal.
Cette information a été démentie par Charles Dueller, l’adjoint de Rolf Ekeus, qui a indiqué que seul le Conseil de Sécurité est habilité à entreprendre une telle démarche.
Le département d’Etat a déclaré qu’il n’y avait pas de changement dans la situation en Irak mais n’a pas voulu commenter les informations du journal.
«Washington demeure vigilant sur cette question», s’est borné à déclarer le porte-parole Nicholas Burns.
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