LONDRES, 4 Février (AFP, Reuter). — Les exportations mondiales de café ont augmenté de de 11,2% en 1996 comparées à l’année précédente grâce à la progression des ventes des quatre premiers producteurs mondiaux, Brésil, Colombie, Indonésie et Mexique, selon les statistiques publiées mardi par l’Organisation Internationales duCafé (OIC).
Cette organisation inter-gouvernementale basée à Londres estime que les exportations mondiales de café ont totalisé 74,55 millions de sacs (de 60 kg chacun) en 1996 contre 67,01 millions l’année d’avant.
Le numéro un mondial, le Brésil, a vu ses ventes à l’étranger progresser de 5,1% à 15,14 millions de sacs tandis que le second exportateur, la Colombie, a vendu 9,4% en plus de café en 1996 avec 10,73 millions de sacs.
L’Indonésie enregistre un bond en avant de 40% de ses ventes à 5,53 millions de sacs, tandis que les ventes de l’Ouganda et du Mexique ont augmenté de respectivement 51% et 28%, totalisant chacun 4,64 millions de sacs.
Parallèlement les ventes des principaux autres producteurs, le Guatemala, l’Inde, la Côte-d’Ivoire, le Costa Rica, le Salvador ont également progressé. Cet alourdissement des exportations mondiales s’est traduit par une chute importante des prix du café. Le cours sur le marché à terme de Londres (café de type robusta) a cédé 55% entre janvier et décembre 1996.
Par ailleurs, selon le syndicat national de l’industrie et du commerce de café, les Français ont consommé deux pour cent de café en plus en 1996, en raison essentiellement de la baisse des prix au détail au cours de cette année.
En 1994 et 1995, la consommation de café avait chuté de cinq pour cent en moyenne.
Jean-Claude Frankel, délégué général de ce syndicat professionnel, a déclaré à Reuter: «avec le retour à des prix moins élevés du café au détail en 1996, il y a eu un rattrapage et on s’oriente lentement vers un retour à la normale».
La baisse des prix au niveau du détail pourrait cependant n’être que de courte durée car les cours du café sur les marchés à terme ont flamblé de près de 25% depuis le début de l’année en raison de craintes sur la faiblesse des prochaines récoltes.