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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Dans son message du carême Sfeir invite les chrétiens à s'engager politiquement Les catholiques doivent s'interroger sur les responsabilités qu'ils ont dans les maux de notre temps, souligne le patriarche

C EST UN DOUBLE APPEL A LA VERIFications de leur loi, a la lumiere du commandement de l amour et a l engagement politique que le patriarchr ,maronite le cardinal SFEIR a lance dans le message qu il a adresse hier aux fideles maronites et a tyous les catholiques du LIBAN a l occasion du careme qui commence lundi prochai n 10 fevrier . reprenant une for,ule celebre il a affirme que les chretiens sont au monde ce que l ame et au corps et a invite les chretiens du LIBAN a s interrogesr avec toute l eglise sur leur part de responsabilite dans les maux de notre temps
Le message du patriarche commence par une catéchèse sur la personne du Christ. Le chef de l’Eglise maronite y invite les fidèles à renouer connaissance avec le Christ, et à le replacer au centre de leur vie de foi. Cette invitation se fait dans le prolongement du programme de préparation à la célébration du Jubilé de l’an 2000, qui prévoit de consacrer l’année en cours à la redécouverte du Christ «unique Rédempteur et Sauveur du monde, hier, aujourd’hui et à jamais».
Le message du patriarche, tout en étant général, s’adresse plus particulièrement aux jeunes. Ceux-ci sont invités à prendre Jésus pour modèle. Citant un document du Concile Vatican II, le patriarche rappelle aux «pasteurs d’âme, le très grave devoir qu’ils ont de tout faire pour que tous les fidèles bénéficient de l’éducation chrétienne, surtout les jeunes qui sont l’espérance de l’Eglise».
«Il ne fait pas de doute, ajoute-t-il, que les jeunes ont un rôle à jouer dans la vie politique nationale. Ils sont la pierre d’angle dans l’édifice national, qui repose sur le travail de leurs mains et qui prospère grâce à leurs initiatives. Pour pouvoir accomplir leurs tâches, ceux d’entre eux qui sont chrétiens doivent prendre Jésus pour modèle. Dans sa lettre aux jeunes, à l’occasion de la 12e journée mondiale des jeunes, le pape souligne que le Christ «est à vos côtés, dans les frères qui partagent votre vie quotidienne». Et d’ajouter: «Son visage est le visage des pauvres, des marginaux, des victimes d’un modèle injuste de développement où le profit occupe la place centrale et qui fait de l’homme un moyen et non pas une fin. Jésus demeure là où souffre tout homme dont les droits sont spoliés, dont l’espoir est déçu et dont les épreuves s’accumulent. C’est ici, entre les hommes, que demeure ce Christ qui vous demande d’essuyer, en son nom, toute larme, et de rappeler à toute personne souffrant de solitude que nul n’est jamais seul, s’il a placé dans le Christ son espérance (Matthieu 25: 31-46)».

Le plus grave
des maux

Le patriarche poursuit dans son message: «Bien des maux accablent la jeunesse aujourd’hui, et les jeunes du Liban ne pourront les éviter. Un journal vient de publier le résultat d’un recensement effectué dans les milieux universitaires montrant que, parmi nos générations montantes, il en est qui sont prisonniers du tabac, de la drogue, de l’alcool et du sexe. Il semble que les chrétiens viennent parfois en tête dans ces sondages. C’est le signe qu’ils ont perdu le sens du péché, ayant perdu le sens de Dieu. C’est là le plus grave de tous les maux.
«Dans sa lettre «A l’aube du troisième millénaire», le pape indique que, «chez beaucoup de chrétiens, la vie spirituelle traverse une période d’incertitude qui affecte non seulement la vie morale, mais aussi la prière et même la rectitude théologale de la foi». Il ajoute: «Quant au témoignage de l’Eglise à notre époque, comment ne pas souffrir devant le manque de discernement, qui devient parfois un véritable consentement, de nombreux chrétiens devant la violation des droits humains fondamentaux de la part des régimes totalitaires?». Et de poursuivre: «Et ne faut-il pas déplorer, parmi les ombres du présent, la corresponsabilité de tant de chrétiens dans des formes graves d’injustice et de marginalisation sociale?». Aussi, le pape invite-t-il les chrétiens «au seuil du nouveau millénaire (...) à s’interroger sur les responsabilités qu’ils ont, eux aussi, dans les maux de notre temps».
Appellant les jeunes à s’engager dans une action politique «étrangère à toute transaction douteuse, toute commission honteuse, tout abus, tout compromis vénal», le patriarche conclut:
«La période du Carême est une occasion de revenir à Dieu et de rentrer en soi, de penser au rôle qu’il nous incombe de jouer dans notre milieu et notre patrie. Nul ne pourra jouer un rôle utile et fructueux s’il ne sait pas se situer dans la collectivité dont il fait partie, interagissant avec elle et remplissant ses engagements à son égard. La patrie ne se relèvera que grâce aux efforts de tous. Dans toute société, les chrétiens ont un rôle important à jouer, qu’un penseur chrétien a résumé en ces termes: «les chrétiens sont au monde ce que l’âme est au corps». C’est plutôt ce qu’ils devraient être. En sommes-nous bien conscients? Notre action s’inspire-t-elle de cette vérité? Avons-nous été, chrétiens, des modèles dans le témoignage aux valeurs du droit, du bien, de la justice, de l’égalité, du respect des droits de l’homme? Car il est certain que tous les hommes de bonne volonté qui œuvrent pour le bien commun, le progrès de la société, le rayonnement de la culture, de la justice et la paix, participent, chacun à partir de sa position et selon ses moyens, à l’édification de la société et à la concrétisation de ce qui doit y régner comme solidarité, amour, prospérité et paix.
«Nul n’ignore les difficultés que connaît notre société, après 17 ans de guerres et de calamités. Mais nous espérons les surmonter par l’union des cœurs et l’unification des volontés, par la solidarité et la détermination commune. La patrie sera à l’image de ce qu’en feront ses fils. Ceux qui, parmi eux, sont chrétiens, doivent vivre leur foi de telle sorte que, comme dit le pape Paul VI, ils puissent «bouleverser par la force de l’Evangile les critères de jugement, les valeurs dominantes, les centres d’intérêt, les lignes de pensée, les sources d’inspiration et les modèles de vie de l’humanité qui sont en contraste avec la Parole de Dieu et le dessein du Salut»».
C EST UN DOUBLE APPEL A LA VERIFications de leur loi, a la lumiere du commandement de l amour et a l engagement politique que le patriarchr ,maronite le cardinal SFEIR a lance dans le message qu il a adresse hier aux fideles maronites et a tyous les catholiques du LIBAN a l occasion du careme qui commence lundi prochai n 10 fevrier . reprenant une for,ule celebre il a affirme que les...