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Actualités - CHRONOLOGIE

Les deux hommes se rencontreront jeudi à Eretz Arafat et Netanyahu s'apprêtent à entamer l'après-Hébron (photo)

Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, se rencontreront jeudi à Eretz, à la frontière de la bande de Gaza et d’Israël, pour entamer sérieusement «l’après-Hébron». Cette décision, prise hier lors d’un entretien bilatéral au Forum économique mondial de Davos, a été annoncée par M. Netanyahu à l’issue de la conversation.
Hier matin encore, le président égyptien Hosni Moubarak disait avoir trouvé la veille M. Arafat «très pessimiste», et le président palestinien lui-même avait dit samedi à des journalistes qu’il n’envisageait pas de percée, «parce que rien ne bouge».
M. Moubarak a souligné dimanche dans une conférence de presse que ce qu’on attendait d’Israël, c’était «une exécution précise et honnête de ce qui a été agréé».
Répondant à ces critiques, M. Netanyahu a indiqué, après son entrevue avec M. Arafat, que les discussions prévues pour faire suite à l’accord sur Hébron commenceraient dans la semaine qui suivra la rencontre d’Eretz.
Jeudi à Eretz, le premier ministre israélien accompagné de son ministre des Affaires étrangères, David Lévy, et M. Arafat doivent discuter de «l’exécution d’étapes spécifiques, tant par Israël que par les Palestiniens, sur l’accord que nous avons obtenu sur Hébron», a précisé M. Netanyahu.
«Cela reflète une nouvelle attitude et un nouveau départ», a-t-il dit lors d’une conférence de presse. Il s’agira, a-t-il ajouté, «d’assurer qu’il y a mouvement et progrès dans tous les domaines agréés».
Seront discutées notamment les mesures destinées à améliorer la situation économique de l’entité palestinienne.
M. Moubarak a rencontré lui aussi M. Netanyahu hier. Il a ensuite, devant la presse, lié l’exécution «de bonne foi» des accords sur Hébron à la poursuite du processus de paix au Proche-Orient, y compris avec la Syrie et le Liban.
L’accord sur Hébron, outre le retrait partiel de l’armée israélienne des quatre
cinquièmes de la ville, réalisé à la mi-janvier, prévoyait dans les deux mois le démarrage de négociations israélo-palestiniennes sur un règlement final, avec pour date limite mai 1999.

Améliorer les conditions
économiques

L’accord prévoyait aussi en mars le début du redéploiement en trois phases de l’armée israélienne hors des zone rurales de Cisjordanie. Ce redéploiement doit s’achever au plus tard à la mi-98.
Il était prévu que les négociations portent aussi sur les déplacements des Palestiniens entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, ainsi que sur la mise en service d’un port et d’un aéroport à Gaza, et généralement sur les questions économiques, financières, civiles et de sécurité.
La nécessité d’améliorer rapidement les conditions économiques dans les zones palestiniennes a été soulignée par M. Moubarak. Faute d’une telle amélioration, les Palestiniens «se révolteront contre le régime», a-t-il averti.
M. Netanyahu a révélé qu’il visiterait l’Egypte dans les deux mois à l’invitation de M. Moubarak. «Nous pourrions continuer de discuter les problèmes au Caire», avait dit le président égyptien dans sa conférence de presse.
Sur la question d’une reprise des négociations avec la Syrie, Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël recherchait «une formule», mais qu’il ne pouvait pas «forcer» le président syrien Hafez el-Assad. «Je ne peux trouver aucune raison valable qui empêche Israël et la Syrie de reprendre les négociations», a-t-il cependant ajouté.
Comme on lui demandait combien de temps il faudrait pour arriver à la paix au Proche-Orient, M. Netanyahu a répondu: «Durant ma vie encore, ce n’est pas tellement long».

Réciprocité et sécurité

Dans une intervention dans une séance plénière du Forum portant sur l’avenir économique du Moyen-Orient, M. Netanyahu a appelé au respect de deux principes de base: «réciprocité et sécurité».
Faute de respecter ces principes, il y a eu jusqu’à présent, en particulier du fait du terrorisme palestinien «un échec à obtenir tous les dividendes de la paix», a-t-il dit.
Les négociations à venir seront «les plus difficiles de toutes», a-t-il estimé, précisant qu’elles devraient conduire à établir un «foyer» palestinien.
M. Arafat, dans son intervention à cette même tribune, a déploré «les problèmes sérieux causés par le boycottage et l’embargo» israéliens, ainsi que «l’échec à exécuter fidèlement ce qui avait été convenu».
Après son intervention, le président de l’Autorité palestinienne est allé dans la salle embrasser Shimon Pérès, l’ancien premier ministre travailliste israélien.
M. Moubarak, toujours à cette séance plénière, a appelé à une intégration des économies de la région, une région qui, a-t-il dit, doit être «libre de la crainte de l’agression».
Les trois hommes sont montés séparément à la tribune.
Le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, se rencontreront jeudi à Eretz, à la frontière de la bande de Gaza et d’Israël, pour entamer sérieusement «l’après-Hébron». Cette décision, prise hier lors d’un entretien bilatéral au Forum économique mondial de Davos, a été annoncée par M. Netanyahu...