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Actualités - CHRONOLOGIE

Démenti militaire : pas de tortures dans l'affaire Murr

Les déclarations de deux témoins devant la Cour de justice vendredi dernier, dans le cadre de l’affaire de la double tentative d’assassinat du ministre Michel Murr, ne sont pas passées inaperçues.
Hier, une source militaire autorisée a démenti que Mohamed Ibrahim et Michel Hamparsoumian aient été torturés par le capitaine Imad Kaakour, à l’époque membre de la police militaire, dans le bureau du juge d’instruction militaire de l’époque, M. Nasri Lahoud.
Les deux hommes avaient fait des aveux détaillés devant M. Lahoud, reconnaissant ainsi avoir participé à la double tentative d’assassinat qui avait eu lieu en mars 1991. Mais ils s’étaient par la suite rétractés devant le juge d’instruction Georges Ghantous et devant la Cour de justice, vendredi dernier, ils avaient affirmé avoir fait leurs aveux sous la torture.
La source militaire autorisée a déclaré que les deux hommes étaient spontanément passés aux aveux devant le juge Nasri Lahoud et ils avaient reconnu de leur plein gré avoir participé à l’attentat perpétré à l’aide de deux voitures piégées à Antélias en mars 1991, au moment du passage du convoi du ministre Murr, moyennant la somme de 5000 dollars qui devait être payée par les instigateurs de l’attentat.
La source précitée a précisé ensuite que le juge d’instruction militaire a cessé d’interroger les deux inculpés à partir du 28/10/1992, car le dossier a été déféré devant la Cour de justice, conformément aux dispositions de la loi d’amnistie et le juge d’instruction, M. Georges Ghantous, a été chargé de l’enquête. Ce dernier a interrogé les deux suspects le 4/01/1995 c’est-à-dire plus de deux ans après leur dernier interrogatoire par le juge militaire.
M. Ghantous, poursuit la source militaire, a alors décidé de les relâcher sous caution d’élection de domicile, tout en prononçant un non-lieu en leur faveur, contrairement au réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation qui avait demandé que les deux hommes soient jugés devant la Cour de justice, avec les autres inculpés.
La source militaire ajoute enfin que les propos des deux hommes devant la Cour de justice sont incontestablement inspirés par la partie qui a planifié et supervisé l’exécution de la double tentative d’assassinat, dans le but d’influer sur le cours du procès et de porter atteinte à la crédibilité de la justice militaire et à l’institution militaire en général.
De toute façon, l’autorité militaire concernée compte interroger Mohamed Ibrahim et Michel Hamparsoumian sur leurs propos devant la Cour avant de prendre à leur encontre les mesures légales qui s’imposent. La source tient à rappeler que les deux hommes ont un passé judiciaire chargé puisqu’ils avaient été condamnés à des peines de travaux forcés par le tribunal militaire pour vols de voitures et de générateurs électriques par effraction, dans le cadre d’affaires indépendantes de celle actuellement en cours.
Les déclarations de deux témoins devant la Cour de justice vendredi dernier, dans le cadre de l’affaire de la double tentative d’assassinat du ministre Michel Murr, ne sont pas passées inaperçues.Hier, une source militaire autorisée a démenti que Mohamed Ibrahim et Michel Hamparsoumian aient été torturés par le capitaine Imad Kaakour, à l’époque membre de la police...