Clinton : la reprise des négociations israelo-syriennes, un sujet majeur

Le président américain Bill Clinton a affirmé hier que la reprise des négociations entre Israël et la Syrie constituerait «un sujet majeur» de ses prochaines discussions avec les leaders égyptien, israélien, jordanien et palestinien, mais que cela dépendait d’abord de «la volonté des parties».
«Il n’y aura jamais une paix globale au Proche-Orient tant que nous n’aurons pas résolu cette question (...) entre la Syrie et Israël», a-t-il dit lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche.
La reprise des négociations entre les deux pays, interrompues depuis près d’un an, «nécessite la volonté des parties», a-t-il estimé, indiquant donc clairement que l’initiative devait venir des deux gouvernements.
«Quand deux parties veulent faire la paix, même si elles semblent très éloignées, nous avons trouvé un moyen d’y arriver», a dit M. Clinton. «Si elles ne sont pas sûres que le moment est venu de faire la paix, même si elles semblent très proches vues de l’extérieur, nous ne pouvons pas les rapprocher», a-t-il poursuivi.
Confirmant que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat, le roi Hussein de Jordanie et le président égyptien Hosni Moubarak viendraient à Washington «dans les prochains mois», il a indiqué que la reprise du volet syrien serait «un sujet majeur de nos discussions».
La Maison-Blanche a précisé qu’il s’agirait de quatre visites bilatérales séparées, et non d’un sommet à cinq. Les dates de ces visites n’ont pas encore été annoncées.
M. Clinton s’est, par ailleurs, de nouveau félicité de l’accord conclu la semaine dernière par MM. Arafat et Netanyahu sur le retrait de l’armée israélienne de la ville d’Hébron et sur un calendrier de retrait des zones rurales de Cisjordanie.
«Pour l’instant, (les clauses de l’accord) semblent être appliquées de manière appropriée et aller comme il faut», a-t-il dit.
Confirmant les propos du président US, le secrétaire d’Etat américain, Mme Madeleine Albright, a appelé hier au téléphone le président palestinien Yasser Arafat pour l’assurer qu’elle entend œuvrer à la poursuite du processus de paix au Proche-Orient.
Selon l’agence officielle de presse palestinienne «Wafa», Mme Albright a félicité M. Yassar Arafat pour l’accord sur Hébron signé il y a deux semaines avec Israël et a exprimé l’espoir de le rencontrer lors de sa prochaine venue à Washington.
Lors de sa première conférence de presse après sa prise de fonctions, Mme Albright avait affirmé le 24 janvier «qu’il est important pour le secrétaire d’Etat d’être impliqué dans le processus de paix» au Proche-Orient, et qu’il importait «d’en faire progresser les autres aspects», notamment dans le volet syrien.