Hariri demande à Tabbarah d'ouvrir le dossier financier de Aoun

Le chef du gouvernement a déclaré hier qu’il a demandé au ministre de la Justice, M. Bahige Tabbarah, d’entreprendre les démarches nécessaires pour que le général Michel Aoun, accusé de s’être approprié des fonds publics, soit jugé devant les tribunaux compétents. «S’il apparaît qu’il est coupable, qu’il soit alors jugé et si son innocence est prouvée qu’il soit alors acquitté», a déclaré M. Hariri durant un iftar qu’il a donné hier à Koreytem.
Le but de ce procès, a expliqué le chef du gouvernement, est de mettre un terme à la polémique autour des «dossiers financiers» du général Aoun. «On entend ici et là parler de ces dossiers. Qu’on organise un procès et qu’on en finisse avec cette affaire. C’est ce que j’ai entendu dire durant une causerie et je me suis empressé de prendre contact avec le ministre de la Justice pour lui demander de faire le nécessaire», a précisé M. Hariri. La durée d’exil du général Aoun a pris fin l’été dernier. Les autorités libanaises ne s’opposent pas à son retour mais affirment régulièrement qu’il doit être jugé pour détournement de fonds publics, au cas où il regagnerait le pays.
Le chef du gouvernement, qui répondait aux questions de ses invités, a réaffirmé que les élections municipales auront lieu à la date fixée, à savoir le 30 juin. Il a démenti les informations selon lesquelles une partie des membres des conseils municipaux sera nommée par le gouvernement. «Je ne pense pas que des élections et des nominations peuvent aller de pair. Si nous pouvons élire les deux tiers d’un conseil, qu’est-ce qui nous empêcherait d’élire le tiers qui reste», a-t-il déclaré.