Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Critiquant le projet adopté mercredi en conseil des ministres Greenpeace appelle à l'établissement d'une stratégie nationale pour le traitement des déchets (photo)

Tout en saluant la détermination du ministre de l’Environnement, M. Akram Chehayeb, à régler le problème du dépotoir de Bourj Hammoud, le représentant de «Greenpeace» au Liban, M. Fouad Hamdane, a dénoncé, hier, certains points du projet adopté mercredi dernier en Conseil des ministres.
Au cours d’une conférence de presse, M. Hamdane a présenté aux journalistes un rapport scientifique détaillé, montrant les lacunes dans le projet du ministère de l’Environnement. Pour «Greenpeace», aucune solution prévoyant le maintien d’incinérateurs et l’enfouissement des déchets ne peut être bénéfique et il ne sert à rien d’éliminer le dépotoir de Bourj Hammoud pour en installer d’autres dans différentes régions du pays.
«Il faut définir une stratégie nationale pour le traitement des déchets, axée principalement sur la diminution, le recyclage et l’industrialisation des déchets», a déclaré M. Hamdane qui a relevé le fait que le projet du gouvernement ne précise pas non plus quand seront fermés les incinérateurs de Amroussié et de la Quarantaine, jugés très nocifs par l’organisation écologique internationale.
Dans le projet du ministère, 1800 tonnes d’ordures ménagères seront rassemblées à Amroussié et à la Quarantaine et elles devront être distribuées de la manière suivante: 10% seront industrialisés, 50% seront compostés et 30% seront incinérés. Quant aux 10% restants, ils seront enfouis dans les dépotoirs avec les cendres des incinérateurs.
«Greenpeace» estime à ce sujet qu’on ne peut enfouir des déchets dans le sol et les oublier, car, tôt ou tard, ils se transformeront en liquide toxique qui s’infiltrera dans la nappe phréatique. Même si l’on édifie des isolants en béton et plastique, le liquide finit toujours par s’en échapper.
C’est pourquoi, l’organisation écologique internationale considère que les dépotoirs et les incinérateurs — qui dégagent une fumée particulièrement toxique — sont une menace pour l’homme et son environnement.
Par ailleurs, «Greenpeace» demande au gouvernement de trouver le plus rapidement possible une solution aux 4.000 tonnes d’ordures ménagères produites quotidiennement au Liban et aux 326.000 tonnes de déchets industriels produits annuellement auxquelles il faut ajouter les déchets hospitaliers généralement dangereux et toxiques. Si le développement industriel prévu se confirme, ces déchets pourraient dépasser le million de tonnes par an, en l’an 2010.
Actuellement, les déchets hospitaliers dangereux et les déchets industriels toxiques sont jetés dans les fleuves, dans la mer ou dans les dépotoirs improvisés dans la plupart des régions du pays. Pourtant, le projet du ministère ne prévoit aucune disposition à ce sujet. Certes, l’organisation écologique internationale rend hommage à la détermination du ministre Chehayeb à régler le problème du dépotoir de Bourj Hammoud, mais elle considère que cette mesure demeure insuffisante, tout en constituant un premier pas sur le bon chemin.
Tout en saluant la détermination du ministre de l’Environnement, M. Akram Chehayeb, à régler le problème du dépotoir de Bourj Hammoud, le représentant de «Greenpeace» au Liban, M. Fouad Hamdane, a dénoncé, hier, certains points du projet adopté mercredi dernier en Conseil des ministres.Au cours d’une conférence de presse, M. Hamdane a présenté aux journalistes un...