Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Les déplacés protestaient contre les dynamitages FSI v/s Manifestants à Zokak El Blatt : onze blessés (photos)

Onze personnes, dont un officier et cinq agents des Forces de sécurité intérieure (FSI) et cinq civils, ont été blessées hier dans une échauffourée entre la police antiémeute et des déplacés qui protestaient contre le percement d’un tunnel en bordure du quartier qu’ils occupent dans le secteur de Zokak el-Blatt.
Les déplacés, originaires de la localité de Beit-Lif dans la bande frontalière occupée, squattent des immeubles à la périphérie du périmètre où la société Khlat-Moawad perce un tunnel pour le compte de Solidere. Ce tunnel doit relier le secteur de l’hôtel Phoenicia au quartier de Zokak el-Blatt. A coup de pierres, les déplacés, des femmes et des enfants pour la plupart, ont attaqué des ouvriers qui effectuaient des travaux de démolition par dynamitage, arguant que ces travaux menacent les fondations de leurs lieux d’habitations.

Refusant de se disperser malgré l’intervention des FSI, ils ont fait pleuvoir une grêle de pierres sur les membres de la brigade antiémeute qui s’étaient déployés dans le secteur tôt le matin. Un officier et cinq agents des FSI ont été blessés et évacués vers des hôpitaux. Cela a provoqué une intervention musclée des forces de l’ordre qui ont blessé cinq manifestants, dont trois femmes. Une dizaine de personnes, dont des femmes, ont en outre été appréhendées. L’incident qui a duré deux heures ne s’est terminé qu’avec l’intervention de députés du Hezbollah.

Cinq mois de retard

Les manifestations de protestation répétées des déplacés de Beit-Lif ont retardé de cinq mois l’exécution du projet de percement de ce tunnel.
Le vice-président de la Caisse des déplacés, M. Abdel Hamid Nasser, a déclaré que son organisme a proposé «un dédommagement de 8000 dollars à chaque famille pour qu’elle puisse se reloger ailleurs, mais les gens réclament le double ou le triple». Rejetant les arguments des manifestants, M. Nasser a affirmé qu’il s’agissait d’une opération de chantage.
Une source proche de l’entrepreneur citée par l’agence «Al-Markazia» a assuré que les habitants du quartier ne courent aucun danger à cause du dynamitage. «Les charges utilisées ne dépassent pas les 600 g de TNT, a-t-on indiqué de même source. Elles sont en outre recouvertes d’une lourde plaque de fer et les explosions se produisent en présence d’un expert désigné par l’armée libanaise».
De même source, on ajoute que le mohafez de Beyrouth, M. Nicolas Saba, avait chargé une commission d’experts d’inspecter les maisons des déplacés de Beit-Lif. «Trois bâtiments qui menaçaient de s’effondrer sous l’effet du dynamitage ont été démolis et leurs occupants indemnisés. Les autres maisons sont solides», précise-t-on.
Par ailleurs, le directeur de la société Moawad, M. Georges Moawad, a déclaré que des inconnus ont détruit la semaine dernière des véhicules sur le chantier et ont «agressé des ouvriers qui se trouvaient sur les lieux».
Après la fin de l’incident, les ouvriers ont pu reprendre normalement les opérations de dynamitage. Les travaux doivent se poursuivre aujourd’hui et demain.
Onze personnes, dont un officier et cinq agents des Forces de sécurité intérieure (FSI) et cinq civils, ont été blessées hier dans une échauffourée entre la police antiémeute et des déplacés qui protestaient contre le percement d’un tunnel en bordure du quartier qu’ils occupent dans le secteur de Zokak el-Blatt.Les déplacés, originaires de la localité de Beit-Lif dans...