Albright entend rester impliquée dans le processus de paix

WASHINGTON, 24 Janvier (AFP, Reuter). — Le nouveau secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright a affirmé vendredi qu’elle comptait bien continuer à «être impliquée» dans le processus de paix au Proche-Orient et qu’elle tentera de relancer les négociations israélo-syriennes et israélo-libanaises.
Dans sa première conférence de presse depuis son entrée en fonctions, Mme Albright a réaffirmé «qu’une paix globale était une très haute priorité» pour Bill Clinton et elle-même.
Elle a souligné que les négociations israélo-palestiniennes avaient «fait un pas en avant» avec la conclusion de l’accord sur Hébron et qu’il importait maintenant de «faire progresser les autres aspects» du processus, dont les discussions entre Israël et la Syrie.
«Il est important pour le secrétaire d’Etat d’être impliqué» dans ce processus, a-t-elle estimé.
Interrogée sur d’éventuels projets de voyage dans la région, elle s’est bornée à répondre qu’elle déciderait du moment opportun et s’appuierait pour cela sur les conseils du principal médiateur américain Dennis Ross, qui reste à son poste.
Interrogée sur les critiques émises par des responsables américains qui ont accusé les autorités séoudiennes de mauvaise volonté dans l’enquête sur l’attentat anti-américain de Dhahran, elle s’est montrée très prudente.
«Nous avons eu une coopération de la part des Séoudiens et nous espérons bénéficier d’une coopération entière pour la suite de l’enquête», a-t-elle déclaré. Une manière de suggérer que la coopération jusqu’à présent n’avait pas été «entière».
L’Attorney General (ministre de la Justice) Janet Reno et le directeur de la sûreté américaine (FBI) Louis Freeh avaient accusé l’Arabie Séoudite de ne pas avoir accordé aux Etats-Unis toute la coopération qu’ils demandaient dans cette enquête.
L’attentat au camion piégé avait fait 19 morts le 25 juin 1996 sur une base américaine près de Dhahran.
Mme Albright a aussi refusé de dire si les Etats-Unis riposteraient militairement au cas où il s’avérerait qu’un pays de la région, par exemple l’Iran, était impliqué dans l’attentat. «Je ne vais pas tirer de conclusion hâtive», a-t-elle averti.
Elle a cependant, en réponse à une autre question, réitéré la politique américaine envers l’Iran et l’Irak. Ces deux pays «doivent cesser de soutenir le terrorisme d’Etat», a-t-elle déclaré. «Nous ne pouvons pas traiter avec des pays qui soutiennent le terrorisme».