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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Dans un document de travail comportant ses revendications La CGTL réclame un reajustement des salaires de 20% (photo)

La Confédération générale des travailleurs du Liban a demandé un réajustement des salaires dans une proportion de 20% au moins et réitéré son appel à un dialogue tripartite pour l’établissement d’une nouvelle politique salariale. Le conseil exécutif de la centrale syndicale a tenu hier, sous la présidence de M. Elias Abou-Rizk, une réunion qui a été consacrée aux sujets figurant à son ordre du jour, à l’issue de laquelle il a approuvé un document de travail comportant ses revendications.
Dans son préambule, le document souligne qu’au seuil de cette nouvelle année le Liban se trouve à un tournant important de son histoire, remarquant que la politique qui sera suivie durant cette étape déterminera, dans une grande mesure, le proche sinon le lointain avenir. Après avoir soutenu que l’année dernière s’était caractérisée par la multiplication des scandales, des vols, l’aggravation de la dette publique, la régression de la croissance et la persistance du marasme, le document expose les revendications de la centrale dont la concrétisation serait susceptible, selon elle, d’aider au redressement de la situation:
1. Sur le plan public
1) Attachement absolu aux libertés publiques qui sont la base fondamentale du pays.
2) Attachement surtout aux libertés syndicales et cessation de l’immixion flagrante de l’Etat dans les affaires intérieures des syndicats ouvriers.
3) Attachement aux libertés informationnelles, surtout celles de l’audiovisuel.
4) Abrogation de la décision interdisant les manifestations.
5) Lutte contre la corruption politique et administrative par le recours à des mesures rapides et radicales, telles que l’application de la loi sur l’enrichissement illicte aux présidents, ministres et députés.
6) Formation d’une juridiction exceptionnelle spéciale, ayant les pleins pouvoirs, pour connaître des scandales et des transactions suspectes.
7) Garantie d’une réelle et large autonomie de la magistrature.
8) Renforcement de l’immunité des autorités administratives supérieures.
9) Réhabilitation et épuration de l’administration.
2. Sur le plan économique général
1) Cessation de la privatisation qui menace les intérêts du pays et des citoyens et arrêt de la vente des biens-fonds publics.
2) Reconsidération des priorités de la politique de reconstruction et appui des secteurs productifs, tels que ceux de l’industrie et de l’agriculture.
3) Réactivation du ministère du Plan.
4) Encouragement des petites et moyennes entreprises.
5) Reconsidération des différents organismes, notamment du Conseil du développement et de la reconstruction, du haut organisme de secours et de la caisse des déplacés et leur soumission au contrôle préalable de la Cour des comptes.
6) Adoption d’une politique de réelle austérité, à commencer par les hautes autorités, et arrêt du gaspillage qui érode près de 15% du budget.
7) Arrêt de l’endettement, surtout extérieur.
8) Réduction des taux d’intérêt.
9) Récupération des droits de l’Etat dans les biens-fonds publics maritimes et fluviaux, ce qui ménagera au Trésor d’énormes revenus se chiffrant en millions de dollars.
10) Récupération des droits de l’Etat dans le secteur pétrolier.
11) Révision des exemptions fiscales, instauration de l’impôt ascendant sur les sociétés de capitaux et adoption du principe de la plus-value foncière.
12) Abolition des exemptions des grandes sociétés, dont celles de Solidere.
13) Perception équitable des amendes frappant les infractions sur le bâtiment.
14) Réduction des prix de l’électricité, de l’eau et du téléphone.
15) Lutte contre les monopoles.
16) Contrôle efficace des prix et de la qualité des produits.
17) Soutien du mouvement coopératif.
3. Sur le plan social
1) Création, dans les plus brefs délais, du Conseil économique et social.
2) Développement du transport en commun.
3) Développement des hôpitaux gouvernementaux et activation du rôle du Conseil national des médicaments.
4) Réforme et réactivation de la Caisse nationale de sécurité sociale.
5) Sauvegarde des fonds destinés aux indemnités de fin de service et adoption, par le secteur privé, du régime de licenciement en vigueur dans le secteur public.
6) Exécution du projet de l’assurance-vieillesse.
7) Développement de l’école officielle et de l’Université libanaise et adoption de l’enseignement gratuit et obligatoire.
8) Adoption d’une politique exhaustive de logement, d’une loi équitable sur les loyers, de la réduction de l’indexation de ceux-ci sur les réajustements des salaires et imposition d’un impôt sur les appartements vides.
9) Adoption d’une nouvelle politique de lutte contre le chômage et réactivation de l’institut national pour l’emploi.
10) Amendement des dispositions du Code du travail conformément aux remarques formulées par la CGTL et approbation de toutes les conventions internationales et arabes garantissant les libertés syndicales.
11) Adoption du principe de l’égalité du salaire de la femme et de l’homme.
12) Réajustement des salaires et indemnités des fonctionnaires retraités du secteur public.
13) Les salaires: en se basant sur l’indice des prix de la CGTL dont la moyenne s’est établie, en 1996, à 8,1%, ainsi que sur le solde dû aux salariés depuis le 1/1/92 jusqu’à fin 1996 qui représente 67%, le conseil demande:
— Le versement aux salariés de ce solde, qui sera échélonné sur trois ans, à partir du début de 1997.
— Le réajustement des salaires dans une proportion de 20% au moins.
— Le réajustement des salaires des fonctionnaires du secteur public et des ouvriers municipaux pour 1995 et 1996 et approbation de la loi 161.
— L’ouverture d’un dialogue tripartite pour l’établissement d’une nouvelle politique salariale dans le cadre d’un véritable contrat social.
La Confédération générale des travailleurs du Liban a demandé un réajustement des salaires dans une proportion de 20% au moins et réitéré son appel à un dialogue tripartite pour l’établissement d’une nouvelle politique salariale. Le conseil exécutif de la centrale syndicale a tenu hier, sous la présidence de M. Elias Abou-Rizk, une réunion qui a été consacrée aux...