Celui-ci, en effectuant sa démarche auprès de Washington, entendait dissiper le gros malentendu qui existe entre les Nations-Unies et les USA, particulièrement la majorité républicaine du Congrès.
Selon un article du «Washington Post», que la Maison-Blanche n’a pas démenti, M. Clinton prévoirait dans son projet de loi de finances pour l’année fiscale 1998 une somme d’un milliard de dollars destinée à rembourser la plus grande partie de cette dette. L’argent ne serait totalement déboursé qu’en 1999.
Mais c’est le Congrès qui tient les cordons de la bourse et qui décidera si les Etats-Unis paient leur dette et dans quels délais. Aussi, le moment-clé de cette visite de trois jours à Washington de M. Annan n’était pas sa rencontre avec M. Clinton, mais son entretien, qualifié de «privé», avec M. Helms, connu pour son hostilité extrême vis-à-vis de l’ONU.
L’entretien avait des allures d’examen de passage. Il s’agissait, en effet, pour M. Annan de convaincre M. Helms de sa volonté et de sa capacité à réformer la bureaucratie onusienne.
C’est officiellement parce qu’ils estimaient M. Boutros-Ghali incapable de réformer l’ONU que les Etats-Unis avaient utilisé en novembre leur droit de veto pour l’empêcher de rester à son poste cinq ans de plus.
Mais pour M. Helms, le départ du diplomate égyptien, véritable «bête noire» des républicains, n’a en soi rien résolu.
«Je veux voir de vraies réformes» de l’organisation, c’est-à-dire une réduction de la bureaucratie onusienne, affirmait-il le 8 janvier, lors de l’audition par sa commission de Madeleine Albright, alors secrétaire d’Etat désigné.
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